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Les Perspectives d’emploi sur trois ans d’EDSC

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Aperçu

Titres Perspectives d’emploi sur trois ans
Auteur Emploi et Développement social Canada, division des informations sur le marché du travail de Service Canada
Contact NC-LMI-IMT-GD@hrsdc-rhdcc.gc.ca
Calendrier Prévisions sur trois ans, mises à jour chaque année
Résultats Analyse des tendances du Guichet-Emplois

Les Perspectives d’emploi sur trois ans d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) servent à estimer la demande d’emploi pour les 500 professions à quatre chiffres de la Classification nationale des professions (CNP) par province, territoire, région économique, si les données le permettent.

Méthodologie

Les Perspectives d’emploi sur trois ans sont fondées sur un modèle élaboré par EDSC et les économistes régionaux de Service Canada. Il s’appuie sur des sources de données disponibles dans toutes les régions et des techniques statistiques éprouvées ainsi qu’un appui analytique essentiel de la part de spécialistes du marché du travail actifs dans chaque province. L’objectif de la méthodologie n’est pas de mesurer les déséquilibres, mais d’évaluer si les perspectives d’emploi pour une profession donnée (code à quatre chiffres) dans une province ou région économique sont bonnes, acceptables ou limitées. EDSC est le seul organisme au pays qui génère sur une base annuelle des prévisions d’emploi pour toutes les professions et les régions à l’échelle du Canada. Les perspectives couvrent une période de trois ans, car une durée de cinq ou sept ans pourrait faire chevaucher deux cycles économiques et serait trop comparable aux prévisions sur 10 ans élaborées par le modèle du Système de projection des professions au Canada (SPPC).

Sources de données

Quatre indicateurs composent la base du processus des perspectives d’emploi. Ils sont calculés pour les 500 professions de la CNP par province, territoire et région économique, si les données le permettent (mais ils ne sont pas calculés à l’échelle nationale).

Demande de main-d’œuvre

Indicateur 1 : Taux de croissance de l’emploi

Pour estimer le taux de croissance de l’emploi annuel moyen sur la période de prévision de trois ans, des prévisions de l’emploi par industrie sont d’abord élaborées à l’échelle des provinces et des régions économiques à l’aide d’une structure par industrie conçue pour tenir compte des principaux secteurs du marché du travail provincial ou régional.

Ensuite, ces prévisions de l’emploi par industrie sont utilisées pour estimer la croissance des professions selon les renseignements détaillés disponibles sur la composition professionnelle de la main-d’œuvre au sein de chaque industrie.

Puis ces projections sur les professions sont ajustées pour prendre en considération la répercussion des changements structurels, entre autres l’intégration de nouvelles technologies ou façons d’organiser le travail et les facteurs conjoncturels liés aux cycles économiques.

La technique statistique servant à calculer ces matrices annuelles est appelée l’entropie maximale, qui propose un critère constructif pour définir les distributions de probabilité (c.-à-d. les matrices) sur une base de connaissances partielles. Elle permet d’évaluer les valeurs manquantes lors de la ventilation des données afin d’obtenir des informations plus précises, comme des codes CNP au sein de chaque région économique. Les contraintes utilisées pour effectuer cette tâche sont les données connues au niveau agrégé (l’emploi par industrie et l’emploi par profession provenant de l’Enquête sur la population active) et la matrice de coefficients du recensement.

Enfin, une série de régressions est utilisée pour établir les coefficients des variables, qui permettent d’ajuster les estimations d’entropie, afin de refléter les tendances de l’emploi à long terme au sein de chacune des professions.

 

Indicateur 2 : Taux des besoins de remplacement

On estime le nombre total de départs à la retraite et de décès anticipés au cours de la période de prévision de trois ans. Cet indicateur est défini comme le ratio de l’attrition (retraites et décès) estimé pour la période de prévision par rapport à l’emploi total projeté pour la même période.

Le processus de prévision des besoins de remplacement par profession est exécuté en deux étapes. D’abord, une estimation globale des besoins de remplacement pour la province est réalisée à l’aide des données démographiques. Cette estimation est ensuite distribuée entre les professions selon les taux d’attrition provenant du modèle du Système de projection des professions au Canada (SPPC), qui sont disponibles à l’échelle nationale, et la composition par âge de chaque profession provenant du recensement.

Offre de main-d’œuvre

Indicateur 3 : Indice des travailleurs d’expérience sans emploi

On estime le nombre de travailleurs d’expérience qui sont au chômage au début de la période de prévision, exprimé sous forme de pourcentage de l’emploi au cours de la même période après pondération fondée sur la durée relative de la période de prestations.

L’indicateur est déterminé à l’aide des données administratives de l’Assurance-emploi recueillies par EDSC. On exécute une série de calculs afin d’obtenir des estimations détaillées par région économique et par province. En particulier, le processus comprend la division du nombre de prestataires par la moyenne des niveaux d’emploi sur trois ans projetés pour chaque profession de la CNP.

Indicateur composite

Indicateur 4 : Besoins nets

Les besoins nets constituent un indicateur composite fondé sur les résultats des trois indicateurs précédents. Il est calculé en additionnant, pour chaque profession de la CNP, province, territoire et région économique, la croissance de l’emploi moyenne (indicateur 1) et les besoins de remplacement (indicateur 2) durant la période de prévision pour déterminer les besoins bruts. On déduit ensuite le nombre moyen de travailleurs d’expérience au chômage à la recherche d’un emploi (indicateur 3) au début de la période de prévision. L’indicateur 3 est déterminé en utilisant le nombre moyen de prestataires pour les trois années les plus récentes. La somme est ensuite divisée par le taux d’emploi moyen pendant la période de prévision pour exprimer l’indicateur sous forme de ratio.

L’indicateur correspond aux besoins totaux (découlant de la croissance, des départs à la retraite et des décès) au cours de la période de prévision qui ne peuvent pas être comblés par les travailleurs d’expérience à la recherche d’un emploi au début de la période. À titre de seul indicateur de niveau, et le seul qui tient compte des trois éléments réunis, il offre un certain équilibre.

Mise en évidence des déséquilibres

Comme mentionné auparavant, ces perspectives ne cherchent pas à mesurer les déséquilibres, mais plutôt à évaluer si les prévisions d’emploi pour un code CNP donné dans une province, un territoire ou une région économique sont bonnes, acceptables ou limitées. Elles sont déterminées par l’entremise de l’approche aux quatre étapes suivantes :

Étape 1 : Établissement d’un cadre de référence

Une première analyse de la situation actuelle et anticipée du marché du travail est effectuée à l’aide des projections démographiques de Statistique Canada et de l’Enquête sur la population active. Elle comprend un certain nombre d’éléments, à savoir :

  • Un scénario global (macroéconomique) préliminaire (p. ex. SPPC, consensus des institutions financières, etc.)
  • Des projections démographiques (Statistique Canada, gouvernements provinciaux, prévisions internes)
  • Des indicateurs du marché du travail par groupe d’âge (population totale, population active, emploi, chômage, taux d’activité, taux d’emploi, taux de chômage)

Étape 2 : Production de résultats mécaniques

Lorsque les quatre indicateurs ont été calculés pour chaque profession, ils sont évalués sur une échelle de 1 à 6. Cette cote est établie à l’échelle provinciale en évaluant les données sur une période historique de 10 ans, si possible. Ces résultats sont ensuite classés de la meilleure à la pire situation et divisés en six groupes égaux, prenant en considération les valeurs seuils (base inférieure) pour chaque groupe. Une note de 1 est associée aux professions appartenant au groupe profitant de la meilleure situation et ainsi de suite. La note de 6 est liée aux professions faisant partie du groupe dont la situation est la moins favorable. Après quoi, les résultats pour la période de prévision sont comparés aux seuils historiques et les cotes correspondantes sont attribuées.

Exemple : Fiche d’évaluation pour une profession (fictive)

  Rang Rang final
Taux de croissance de l’emploi 1 9
Taux des besoins de remplacement 1
Indice des travailleurs d’expérience sans emploi 4
Besoins nets 3

 

Les notes des indicateurs sont additionnées (total de 4 à 24), et les perspectives d’emploi finales sont déterminées en fonction de la somme. Enfin, le statut des perspectives d’emploi (bonnes, acceptables ou limitées) est émis selon le tableau qui suit :

Note finale Perspectives
4 to 10 Bonnes
11 to 17 Acceptables
18 to 24 Limitées

 

À ce stade, les professions peuvent obtenir la cote « Indéterminées » si les indicateurs ne sont pas fiables.

Étape 3 : Validation des résultats mécaniques

Les résultats mécaniques sont également validés par l’entremise d’un vaste processus de consultation de nombreux partenaires et documents. Les changements finaux sont justifiés et les classements sont normalisés pour veiller à ce que les ajustements apportés n’entraînent pas d’incohérences parmi les régions ou avec le classement de la province, le cas échéant. Les consultations comprennent :

  • Les économistes régionaux de Service Canada approuvent chacun des résultats tout au long du processus et, à la fin, le statut des prévisions d’emploi;
  • On sollicite les commentaires des homologues des gouvernements provinciaux et territoriaux;
  • D’autres sources de données quantitatives et qualitatives (p. ex. Enquête sur l’emploi, la rémunération et les salaires, Enquête sur les postes vacants et les salaires), des données administratives (p. ex. l’Assurance-emploi, les données sur les offres d’emploi du Guichet-Emplois), les nouvelles sur le marché du travail, des rapports de recherche par industrie et les organisations syndicales sont consultés afin de valider les résultats.

Étape 4 : Élaboration de textes sur les tendances

Une fois les résultats mécaniques entérinés, la prochaine étape consiste à rédiger les déclarations sur les tendances (courts textes explicatifs) qui accompagnent le statut des perspectives d’emploi et à les publier sur le Guichet-Emplois. Ces déclarations comprennent souvent des renseignements relatifs aux cotes des indicateurs et des données recueillies par les économistes lors de la validation. Elles présentent de l’information contextuelle sur les facteurs qui appuient les résultats, ainsi que les statistiques clés associées à la profession.

Applications

Les résultats des Perspectives d’emploi sur trois ans servent dans des contextes variés.

Particuliers canadiens

Les particuliers canadiens qui font des choix de carrière peuvent accéder aux résultats par l’entremise de l’Analyse des tendances du Guichet-Emplois.

Politiques et programmes d’emploi et d’immigration

  • Les résultats servent aux fonctionnaires du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour évaluer les demandes des employeurs au programme.
  • Les employeurs utilisent les résultats lorsqu’ils créent leurs demandes au PTET.
  • Ils servent également aux programmes d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour évaluer les demandes d’immigration et orienter les nouveaux arrivants qui explorent les possibilités sur le marché du travail canadien.

Politiques et programmes d’éducation

  • Les résultats servent aux conseillers en carrière à l’école secondaire.
  • Les collèges et les universités ont recours aux résultats pour évaluer les programmes d’études existants et en planifier de nouveaux.

Politiques et programmes de développement économique

  • On utilise les données pour répondre aux demandes ponctuelles des clients externes qui cherchent à déterminer la viabilité économique des initiatives d’affaires.
  • Les résultats servent à répondre aux demandes d’autres ministères fédéraux.
  • Les données contribuent également à la recherche universitaire sur le marché du travail.
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