Aller au contenu

Perspectives professionnelles de Stokes Economics

Accueil > Ressources > Les mots du boulot > > Perspectives professionnelles…

Aperçu

Titres Perspectives professionnelles de Stokes Economics
Auteur Stokes Economics, société de recherche et de conseil
Contact info@stokeseconomics.com
Calendrier Prévisions sur dix ans, mises à jour deux fois l’an
Résultats Exemple de résultats provinciaux :

Stokes Economics est le principal fournisseur de modèles de prévisions et de perspectives professionnelles du secteur privé au Canada. Son modèle estime l’offre et la demande de la main-d’œuvre ainsi que ses déséquilibres pour les 500 professions à quatre chiffres de la Classification nationale des professions (CNP) à l’échelle provinciale. Il offre des perspectives exhaustives pour la Saskatchewan, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador. Il donne aussi des résultats pour la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard, mais sur une base moins régulière. Stokes fournit aussi des informations et des services infraprovinciaux pour la Colombie-Britannique et l’Ontario.

Méthodologie

L’approche du modèle de Stokes Economics est fondée sur les besoins, c’est-à-dire qu’on prévoit la demande de main-d’œuvre (c.-à-d. les besoins en main-d’œuvre) et qu’on établit l’offre pour répondre à ces besoins grâce à des changements dans la migration.

Projection des possibilités d’emploi

Pour chacune des 500 professions et chaque année de la période de prévision de dix ans, la demande d’expansion et la demande de remplacement sont prévues et synthétisées comme le nombre de possibilités d’emploi. Ces deux estimations s’appuient principalement sur un système de modèles macroéconomiques qui comprend 14 modèles, un par province ou territoire, et un qui conjugue les autres afin de produire des résultats nationaux pour le Canada.

Les modèles macroéconomiques modernes individuels (qu’on appelle les modèles KLEM) utilisent le capital (K), la main-d’œuvre (L), l’énergie (E) et les matériaux (M) comme facteurs substituables en se basant sur leurs prix relatifs. Les modèles provinciaux et territoriaux renferment aussi un modèle de population détaillé par âge simple et par sexe qui tient compte de la migration interprovinciale et internationale. Les taux d’activité de la main-d’œuvre par sexe et par groupe d’âge déterminent ensuite la population active. Dans le modèle, on définit les flux de migration comme le résultat des conditions relatives du marché du travail dans chaque province et des politiques établies à l’échelle nationale afin de fixer l’offre internationale.

Le calcul du système est effectué par itération jusqu’à ce qu’on atteigne un équilibre stable et non changeant. On procède ainsi parce que les économies des provinces et des territoires s’influencent mutuellement.

Produits par la résolution du système de modèles macroéconomiques, les résultats principaux comprennent des variables des comptes économiques provinciaux, territoriaux et nationaux de Statistique Canada, de l’Enquête sur la population active (EPA), de la population par âge et par sexe, ainsi que du PIB et de l’investissement sectoriels :

  • Les détails sectoriels incluent le produit intérieur brut (PIB) pour jusqu’à 51 secteurs d’activité par province (un mélange composé surtout de codes à trois chiffres du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord [SCIAN] et de certains codes SCIAN à deux et à quatre chiffres; le nombre de secteurs d’activité d’une province à l’autre en raison de la taille relative des secteurs) (A).

Demande d’expansion

La demande d’expansion par profession désigne la variation de l’emploi d’une année à l’autre plus son taux de chômage normal; cette valeur peut être positive ou négative.

Pour calculer cette demande, on estime d’abord la productivité historique de chacun des 51 secteurs d’activité en divisant les données historiques du PIB selon l’information sur l’emploi de Statistique Canada (Tableau 14-10-0092-01 de l’EPA et une demande personnalisée des codes SCIAN à trois et à quatre chiffres). Ensuite, on prévoit les estimations de productivité en tenant compte des changements technologiques et des substitutions entre les facteurs de production. On multiplie les taux d’activité prévus et le PIB (A) pour obtenir une estimation de l’emploi pour les 51 secteurs d’activité. Finalement, on utilise un modèle secondaire pour effectuer la désagrégation des estimations de l’emploi de 77 secteurs d’activité aux niveaux de détail variés du SCIAN, couvrant ainsi l’ensemble de l’économie :

  • Nombre de personnes employées dans 77 secteurs d’activité (B).

On calcule la part historique de chacune des 500 professions à quatre chiffres de la CNP au sein de 77 secteurs d’activité à l’aide des données du recensement sur l’emploi par profession et par secteur dans chaque province. On prévoit ensuite la répartition parmi les professions et les secteurs d’activité en tenant compte de la participation d’intervenants et des facteurs apparents (p. ex. le nombre relatif d’enseignants du secondaire et du primaire varie en fonction des changements dans la structure d’âge de la population) :

  • Nombre de possibilités d’emploi dans de nouveaux postes par profession, par province, par année. C’est ce qu’on appelle aussi la demande d’expansion (C).

Demande de remplacement

La demande de remplacement désigne le nombre de travailleurs qui quittent le marché du travail ou qui décèdent chaque année. On le calcule au moyen des taux de retraite et de mortalité. Ces taux représentent le pourcentage de la population active par profession qui prend sa retraite ou qui décède chaque année.

Retraite : on estime les taux de retraite historiques (le pourcentage de travailleurs qui quittent le marché du travail pour prendre leur retraite chaque année) au moyen de l’âge médian de la retraite fourni par Emploi et Développement social Canada (EDSC) qu’on ajuste selon des informations plus récentes sur les taux d’activité par groupes d’âge selon l’EPA. On apporte des ajustements supplémentaires aux taux médians en se basant sur des consultations avec les provinces et d’autres intervenants. En multipliant le taux de retraite et la population active prévue, on obtient ce qui suit :

  • Nombre de possibilités d’emploi dans des postes existants en raison des départs à la retraite par profession, par province, par année (E).

Mortalité : On obtient les taux de mortalité historiques par groupes d’âge (le pourcentage de travailleurs décédés en cours d’emploi chaque année) à partir des estimations démographiques de Statistique Canada. On applique les taux de mortalité à la population active par groupes d’âge :

  • Nombre de possibilités d’emploi dans des postes existants en raison des décès par profession, par province, par année (F).

On additionne les possibilités d’emploi liées à la retraite et aux décès pour obtenir ce qui suit :

  • Nombre de possibilités d’emploi dans des postes existants par profession, par province, par année. C’est ce qu’on appelle aussi la « demande de remplacement » (G).

Pour chaque profession et chaque année de la période de prévision, le nombre total de possibilités d’emploi équivaut à la somme de la demande d’expansion nette (la différence de l’expansion entre deux années consécutives) et la demande de remplacement :

  • Nombre total de possibilités d’emploi par profession, par province, par année (H).

On estime également l’emploi total comme la somme de l’emploi de l’année précédente et du nombre total de possibilités d’emploi pour l’année en cours :

  • Nombre total de possibilités d’emploi par profession, par province, par année (I).

Projection des chercheurs d’emploi

On estime trois flux d’offre de main-d’œuvre (ou chercheurs d’emploi) : 1) la migration (l’immigration internationale et la migration interprovinciale nette), 2) les nouveaux entrants 3) toute autre mobilité professionnelle interne nette.

Offre de la migration

Comme mentionné auparavant, un élément clé des perspectives est l’ajustement de l’offre à la demande de main-d’œuvre grâce à une approche d’immigration internationale « optimale » selon laquelle le gouvernement fédéral adapte la politique d’immigration en tant que source résiduelle de l’offre de main-d’œuvre. On suppose que le niveau optimal d’immigration est celui qui facilite la croissance économique tout en minimisant les coûts (en matière de chômage et d’inflation) de la demande excédentaire et de l’offre de main-d’œuvre. Concrètement, on fixe le niveau d’immigration de façon à maintenir le taux de chômage près de celui qui est requis pour permettre le fonctionnement adéquat du marché du travail.

L’immigration non économique, telle que l’immigration humanitaire ou la réunification des familles, continue de jouer un rôle, mais l’objectif primordial demeure de répondre aux besoins à long terme du marché du travail. En vertu de cette approche, aucun important déséquilibre persistant n’existe au niveau global de l’économie à l’échelle du pays. Un important postulat de base quant au recours à l’immigration optimale est que le Canada peut soit accueillir des immigrants dotés des compétences requises ou les former pour en faire des travailleurs adéquats.

On applique les taux d’activité historiques aux prévisions de l’immigration pour estimer l’offre de main-d’œuvre des immigrants. Le bassin d’immigrants total est ensuite réparti entre les provinces et les territoires selon les tendances historiques et la demande du marché du travail. Les provinces interagissent en ajustant les flux d’immigration et de migration interprovinciale d’après les conditions actuelles du marché du travail et des tendances historiques.

Une fois qu’on a dérivé la migration totale du modèle, on la distribue par profession, en se basant sur la demande de main-d’œuvre dans cette profession (I:

  • Nombre de migrants à la recherche d’un emploi par profession, par province, par année (K).

Offre des nouveaux entrants

Le nombre de nouveaux entrants équivaut à la différence (d’une année à l’autre) entre le nombre de jeunes âgés de 15 à 30 ans multiplié par le taux d’activité selon l’âge. Il représente le flux de jeunes qui entrent sur le marché du travail après avoir obtenu leur éducation, de l’école secondaire à d’autres types d’apprentissage et de formation.

Le concept des nouveaux entrants diffère de celui des sortants du système scolaire, souvent utilisé dans la modélisation des professions. Les nouveaux entrants désignent seulement les sortants du système scolaire âgés de 15 à 30 ans qui entrent sur le marché du travail immédiatement après l’obtention de leur diplôme.

On répartit ensuite les nouveaux entrants selon la demande des professions (I). Autrement dit, les entrants pourvoiront d’abord les postes dans les professions où la demande est grande. De plus, pour de nombreuses professions, comme de l’expérience sur le marché du travail est requise, il est impossible d’engager de nouveaux entrants. En conséquence, le modèle exclut de nombreuses professions, notamment celles de cadres, de superviseurs et de juges.

  • Nombre de nouveaux entrants à la recherche d’un emploi par profession, par province, par année (L).

Mobilité professionnelle

À la dernière étape, on ajuste la composition de l’offre de main-d’œuvre par profession (c.-à-d. les chercheurs d’emploi, K+L) pour tenir compte de la mobilité professionnelle. La mobilité interprofessionnelle est due à des variations des taux d’activité qui évoluent en fonction des changements dans les préférences (p. ex. les groupes plus âgés travaillent plus longtemps). Le taux d’activité réagit ensuite aux salaires et aux autres facteurs cycliques qui encouragent ou découragent les travailleurs.

Pour chaque groupe de professions et chaque année de la période de prévision, le nombre de chercheurs d’emploi équivaut à la somme des chercheurs d’emploi issus de l’immigration (K) et des nouveaux entrants (L) après l’ajustement selon la mobilité professionnelle :

  • Nombre total de chercheurs d’emploi par profession, par province, par année (M).

Mise en évidence des déséquilibres

Ce modèle offre des perspectives sur le nombre de possibilités d’emploi et de chercheurs d’emploi par profession et par année. En soustrayant les deux, on estime le taux de chômage prévu. Les taux de chômage historiques par profession de l’EPA servent à établir des taux de chômage normaux par profession.

On compare ensuite les taux de chômage prévus et normaux pour évaluer les déséquilibres. De plus, on adopte une approche fondée sur le risque lié à l’offre pour tenir compte du fait que le besoin de main-d’œuvre calculé ne sera peut-être pas atteint. Cette approche tente de répertorier les professions qui pourraient être difficiles à pourvoir pour les entreprises à l’avenir. Par exemple, il pourrait être plus complexe de pourvoir des professions où la croissance de la demande est relativement forte, comparativement à celles où elle est faible. De plus, les professions dont les besoins de main-d’œuvre sont surtout comblés par la migration pourraient être menacées si le nombre de nouveaux arrivants est réduit ou si les travailleurs canadiens d’autres régions ne souhaitent pas ou ne peuvent pas déménager. Il peut également y avoir des problèmes de resserrement du marché du travail en fonction des cycles économiques et pour certaines professions. L’évaluation du resserrement est alors intégrée dans une échelle de classement pour chaque profession.

La présentation finale des résultats dépend de chaque client. Le tableau 1 présente des exemples de résultats publiés par les provinces canadiennes à l’aide de ce modèle.

 

 

Tableau 1 : Exemples des perspectives professionnelles par province

Provinces Évaluation
Perspectives professionnelles de la Saskatchewan
  • Liste des professions très recherchées (total pour la période de prévision)
  • Perspectives (bonnes, assez bonnes, limitées) par profession (total pour la période de prévision)
Prévisions par profession pour le marché du travail du Manitoba
  • Perspectives (note de 1 à 3) par profession, par année
Perspectives du marché du travail du Nouveau-Brunswick
  • Aucune; information fournie sur demande seulement.

 

Applications

Les résultats développés par les provinces sont distribués et utilisés de bien des façons.

Saskatchewan

Particuliers canadiens

    • Les particuliers canadiens ont accès aux résultats grâce à des rapports (disponibles ici, en anglais seulement) pour prendre des décisions relatives à l’éducation, la formation, la carrière et l’immigration. Les rapports servent aussi aux fournisseurs de services d’éducation et de formation, aux conseillers en orientation et aux professionnels en développement de carrière, aux employeurs et aux associations sectorielles, aux décideurs politiques, ainsi qu’aux chercheurs et aux universitaires.

 

    • Les Perspectives professionnelles détaillées (en anglais seulement) servent aussi à alimenter le tableau des emplois du magazine Relevance, qui est annoncé et distribué auprès des étudiants du secondaire et du postsecondaire, aux enseignants, ainsi qu’aux conseillers en orientation et aux professionnels en développement de carrière.

 

Politiques et programmes d’emploi

  • Les résultats du modèle guident le développement et la planification de la main-d’œuvre, entre autres des programmes d’emploi et de développement des compétences financés par le gouvernement de la Saskatchewan.
  • Les centres de Services au marché du travail du gouvernement à l’échelle de la province utilisent les résultats afin d’offrir des conseils de carrière et de l’orientation professionnelle aux résidents de la Saskatchewan.
  • Les résultats sont aussi utiles aux services aux employeurs du gouvernement afin d’anticiper les besoins sectoriels futurs et de planifier d’éventuelles tournées de recrutement et du soutien en la matière.

Politiques et programmes d’immigration

Éducation

Les résultats du modèle guident l’élaboration de plans d’affaires (dont des évaluations des besoins) ainsi que l’approbation et la validation de programmes d’éducation et de formation offerts par les établissements publics de formation de la Saskatchewan, notamment la Polytechnique de la Saskatchewan, l’Institut Gabriel-Dumont, l’Institut indien de technologies de la Saskatchewan (SIIT) et les sept collèges régionaux.

Développement économique

Les résultats éclairent les initiatives du gouvernement de la Saskatchewan pour attirer de nouveaux investissements commerciaux dans la province.

Manitoba

Les résultats sont présentés dans ces rapports (ici).

Nouveau-Brunswick

Particuliers canadiens

Les résultats sont disponibles dans ces rapports ( et ces infographies (ici).

Politiques et programmes d’immigration

Les résultats du modèle servent à des fins de planification pour justifier les niveaux d’immigration à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Éducation

  • Les résultats du modèle constituent la base des présentations d’information sur le marché du travail aux élèves de 9eet 10e année dans le cadre d’initiatives de planification de carrière.
  • Ils servent aussi à déterminer les secteurs d’activité ciblés pour les initiatives d’éducation par l’expérience destinées aux élèves du secondaire.
Faire défiler vers le haut