De nouvelles conclusions sur l’IMT révélées
Dans le cadre d’une série de sondages d’opinion publique, dix groupes de Canadiens ont été interrogés afin de comprendre les principaux besoins, sources et défis en matière d’information sur le marché du travail (IMT). Nous avons représenté les conclusions clés sous forme de tableaux de bord, d’aperçus sur l’IMT et de présentations publiques. Cependant, nous voulions également obtenir des données plus fouillées, notamment déterminer si les jeunes et les personnes plus âgées font face à des obstacles distincts concernant l’IMT, en quoi le revenu des ménages est lié au type d’information recherché et si les hommes et les femmes puisent leur IMT aux mêmes sources. Nous avons donc mené une analyse approfondie pour tenter d’établir des modèles statistiquement significatifs dans les différents groupes sociodémographiques. Bien que le rapport complet offre des détails exhaustifs, voici un résumé de quelques tendances intéressantes observées.
Les besoins en matière d’IMT varient selon le revenu
Notre analyse indique que les Canadiens dont le revenu du ménage est plus élevé sont plus enclins à rechercher des informations sur les salaires, prestations et avantages sociaux que ceux dont le revenu est plus faible. En fait, la proportion de répondants qui identifient les salaires, prestations et avantages sociaux comme des critères essentiels en matière d’IMT augmente pour chaque tranche de revenu examinée (voir les figures 1 et 2). Les répondants des ménages à faible revenu étaient beaucoup plus susceptibles (à un niveau de confiance de 95 %) de chercher à obtenir de l’information sur le coût de la vie et le nombre d’emplois disponibles.
Figure 1 : IMT privilégiée par les ménages à revenus plus élevés
Figure 2 : IMT privilégiée par les ménages à faibles revenus
L’évidence : les jeunes utilisent les médias sociaux pour trouver de l’information sur l’emploi
Il n’est pas surprenant que les jeunes répondants soient beaucoup plus nombreux que les groupes plus âgés à déclarer utiliser les médias sociaux ou les sites web d’emploi tels que Monster ou Indeed. Parmi les 24 ans et moins, 35 % utilisent les médias sociaux, contre seulement 26 % pour les 25 à 54 ans et 21 % pour les 55 ans et plus. Nous observons la tendance inverse pour le Guichet-Emplois du gouvernement du Canada. Un tiers des personnes âgées de 25 à 55 ans et plus affirment utiliser cette ressource, contre un quart des Canadiens plus jeunes. Ces résultats soulignent la nécessité d’utiliser une variété de sources et de plates-formes pour fournir une IMT de haute qualité.
Les hommes et les femmes affrontent des défis similaires liés à l’IMT
Hommes et femmes se trouvent confrontés aux mêmes grandes difficultés par rapport à l’IMT. Ils déclarent que l’IMT dont ils disposent ne leur donne pas d’indications sur l’avenir (24 %), qu’elle ne s’applique pas à leur situation (23 %) et que l’information est périmée (19 %). Toutefois, les femmes ont tendance à accorder moins d’importance à ces entraves que les hommes. À l’inverse, les jeunes de 24 ans et moins sont plus susceptibles de trouver ces défis plus lourds que les groupes plus âgés.
Assembler les pièces du casse-tête
Nos conclusions soulignent la nécessité d’une IMT plus localisée et détaillée qui puisse aider à répondre aux besoins spécifiques aux individus de toutes origines, tant en milieu rural qu’urbain. Ce blogue n’offre qu’un aperçu des principaux résultats de notre rapport complet sur l’IMT. Néanmoins, le message est clair : lorsqu’il s’agit d’IMT, les Canadiens ont des attentes diversifiées. Afin de satisfaire aux exigences de notre main-d’œuvre multigénérationnelle, nous devons proposer des systèmes d’IMT plus robustes et mieux adaptés.
Bolanle Alake-Apata est économiste au CIMT. Son travail se concentre sur la recherche d’information sur le marché du travail à l’intention des nouveaux immigrants et des étudiants.