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Bilan des évaluations antérieures de l’information sur le marché du travail

Rapport de perspectives de l'IMT nº 1

Septembre 2018

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Table des matières

Principales constatations

  • Les évaluations antérieures de l’information sur le marché du travail (IMT) canadien ont permis de cerner les lacunes et d’orienter les priorités du CIMT.
  • Des progrès considérables ont été réalisés pour améliorer l’information sur le marché du travail au Canada, mais un certain nombre de lacunes importantes persistent. En collaboration avec ses intervenants, le CIMT s’efforcera d’y remédier, notamment en :
    • améliorant notre compréhension commune des besoins des Canadiens et des Canadiennes en matière d’information sur le marché du travail;
    • en évaluant et en mettant à l’essai un large éventail de méthodes servant à produire de l’information sur le marché du travail local qui est granulaire à l’échelle locale;
    • en présentant des pistes de réflexion – y compris les pratiques exemplaires, les données et les facteurs méthodologiques – pour appuyer les initiatives liées aux compétences, aux inadéquations de compétences et aux pénuries de main-d’œuvre;
    • en utilisant des données administratives reliées entre elles pour mieux comprendre les facteurs qui sous-tendent les résultats des Canadiens et des Canadiennes sur le marché du travail.

Introduction

Le marché du travail et les milieux de travail du Canada évoluent à un rythme sans précédent. Des facteurs comme les innovations technologiques et de modèles d’affaires, le vieillissement de la population, l’évolution des tendances commerciales mondiales et les changements climatiquescréent de l’incertitude quant à l’emploi et sa qualité, aux compétences requises et à la capacité de former, d’attirer et de retenir les talents. Dans ce contexte, il est essentiel d’améliorer la rapidité, la pertinence et la fiabilité de l’information sur le marché du travail (IMT) pour aider les Canadiens et les Canadiennes à naviguer dans le monde du travail en évolution.

Une première étape pour améliorer le système d’IMT au Canada consiste à reconnaître que des efforts considérables ont été déployés au cours de la dernière décennie pour cerner – et combler – les lacunes en la matière. L’objectif de cette première édition de Perspectives de l’IMT est triple : i) examiner et évaluer les défis déjà recensés en matière d’IMT; ii) déterminer les principales lacunes persistantes en matière d’IMT; iii) souligner les domaines où le CIMT, en collaboration avec ses intervenants, peut contribuer à améliorer l’IMT au Canada.

Progrès considérables, malgré les lacunes

En 2009, afin d’accroître la coordination et de partager des connaissances sur l’IMT, le Forum des ministres du marché du travail – représentant les ministères du travail fédéral, provinciaux et territoriaux – a mis sur pied le Comité consultatif sur l’information sur le marché du travail (CCIMT) afin de fournir une évaluation approfondie de la façon d’améliorer le système d’IMT du Canada. Depuis, un certain nombre d’autres évaluations de l’IMT ont été effectuées, principalement par le président du CCIMT, Don Drummond, afin de suivre les progrès et de recenser les lacunes persistantes (voir encadré 1).

En examinant ces rapports, nous avons constaté que quatre thèmes majeurs en matière d’IMT persistent :

1. Information insuffisamment adaptée aux besoins des utilisateurs : L’IMT n’est pas facilement accessible aux Canadiens et aux Canadiennes et est rarement présentée sous une forme qui se prête à la prise de décisions éclairées. Cette situation est exacerbée par la grande diversité des utilisateurs finaux et des cas d’utilisation.

2. Données granulaires locales manquantes : L’absence de données locales et granulaires suffisantes persiste. Cette situation a toujours été reconnue comme une lacune dans la capacité d’aider les Canadiens et les Canadiennes à prendre des décisions éclairées. Il est essentiel de fournir ces données pour améliorer le système d’IMT du Canada.

3. Confusion concernant les déséquilibres de main-d’œuvre et de compétences : Les employeurs et les responsables politiques réclament depuis longtemps une IMT qui donne un aperçu des compétences, en plus des professions. Toutefois, des éclaircissements sont nécessaires pour mieux comprendre comment mesurer et interpréter les compétences, les inadéquations de compétences et les pénuries de main-d’œuvre.

4. Perspectives limitées sur les résultats des Canadiens et des Canadiennes sur le marché du travail : Une autre lacune du système d’IMT est le manque d’information opportune et comparable sur le rendement des Canadiens et des Canadiennes – y compris les personnes aux études, les jeunes et les groupes sous-représentés – sur le marché du travail. Dans la discussion qui suit, ces quatre thèmes principaux sont examinés plus en profondeur, l’accent étant mis sur la détermination des progrès réalisés et les moyens d’améliorer l’information sur le marché du travail dans chaque domaine.

Encadré 1 : Évaluations antérieures du Système canadien d’IMT

Pour la présente édition de Perspectives de l’IMT, nous avons examiné un large éventail de rapports dont le rapport du CCIMT (2009), largement considéré comme la pierre angulaire de l’IMT au Canada. Depuis sa publication en 2009, deux autres rapports rédigés par le président du CCIMT, Don Drummond, ont été publiés (Drummond, 2014; Drummond et Halliwell, 2016). Plusieurs autres analyses ont également été évaluées dans le cadre de cet examen, y compris les rapports de la Chambre de commerce du Canada (2015), d’Aon Hewitt (2016), de l’Institut C.D. Howe (Alexander, 2016) et de la Canada West Foundation (Lane et Griffiths, 2017).

Concevoir l’IMT pour les utilisateurs finaux

L’une des recommandations centrales de plusieurs évaluations de l’IMT portait sur le besoin d’un «guichet unique» ou d’un point d’entrée unique pour toute l’IMT. Dans certains domaines, notamment en ce qui concerne la consolidation des tableaux d’affichage des emplois parrainés par le gouvernement, des progrès ont été réalisés dans l’alignement des fonctionnalités et, dans certains cas, la fusion ou l’intégration des sites Web en un seul. L’ensemble des provinces et des territoires ont également fait des progrès dans l’adoption d’une approche axée sur le client pour diffuser l’IMT en offrant des portails interactifs ainsi qu’en établissant des réseaux d’intermédiaires locaux pour améliorer la diffusion de l’information sur le marché du travail (p. ex. les conseils locaux de planification de l’emploi de l’Ontario, les directions régionales d’Emploi-Québec, etc.). De même, depuis 2017, les efforts de modernisation de Statistique Canada ont permis d’améliorer la façon dont les individus et les entreprises trouvent et utilisent la riche information recueillie par l’organisme.

Cependant, de par sa nature même, le système d’IMT du Canada est très diffus, avec un large éventail d’information, d’utilisateurs et de fournisseurs. Cette diffusion est exacerbée par les développements technologiques rapides de ces dernières années sur la manière dont l’information est consommée (par exemple via les téléphones intelligents) et partagé (par exemple via les plateformes de médias sociaux). Les utilisateurs de l’IMT sont également très diversifiés, allant des responsables politiques aux niveaux fédéral, provincial, régional et local, aux employeurs, aux travailleurs, aux étudiants, aux parents, aux éducateurs, aux professionnels du domaine, aux chercheurs d’emploi et, en fait, à quiconque cherche de l’information pour appuyer son processus décisionnel.

De plus, divers groupes, notamment les femmes, les personnes handicapées, les peuples autochtones, les jeunes, les travailleurs âgés, les minorités visibles et les récents immigrants, ont besoin d’information pertinente au sujet de leurs expériences uniques. Certaines mesures visant à améliorer la collecte d’information dans un certain nombre de ces domaines comprennent des enquêtes fédérales comme l’Enquête canadienne sur l’incapacité, l’Enquête auprès des peuples autochtones, l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi des Premières nations,i et des initiatives provinciales et territoriales (p. ex. l’Enquête sur les collectivités des Territoires du Nord-Ouest).

Cette base diversifiée d’utilisateurs d’IMT se traduit par un ensemble tout aussi varié de besoins en matière d’information, non seulement sur le plan du contenu (c.-à-d. la nature de l’information), mais aussi sur le plan de la forme (c.-à-d., la façon d’accéder à l’information). Pour répondre aux besoins de ces divers groupes d’utilisateurs, il faut que les données, les idées et les perspectives de l’IMT soient diffusées sur une variété de plateformes dont le contenu est axé sur les besoins des utilisateurs et la conception créative de la convivialité. Une plateforme unique ne suffira tout simplement pas.

Le CIMT a établi une approche à trois volets pour relever ce défi : i) en travaillant avec les intervenants pour cataloguer la vaste gamme d’information existante sur le marché du travail; ii) en cherchant à mieux comprendre les divers besoins des Canadiens et des Canadiennes en matière d’IMT; iii) en veillant à ce que de l’IMT fiable soit diffusée au moyen de multiples plateformes afin d’en assurer l’accessibilité et l’efficacité.

Pour combler ces lacunes en matière d’IMT, il faudra obtenir la participation des Canadiens et des Canadiennes, car la diversité des besoins en matière d’IMT n’est pas encore bien comprise. À cette fin, le CIMT mène une importante enquête d’opinion publique afin de déterminer comment les Canadiens et les Canadiennes utilisent l’IMT et ce qui leur manque dans le système actuel (voir l’encadré 2).

Encadré 2 : Enquête d’opinion publique concernant les besoins et l’utilisation de l’information sur le marché du travail

En travaillant à l’élaboration d’une IMT axée sur l’utilisateur pour les Canadiens et les Canadiennes, le CIMT a entrepris une enquête d’opinion publique. Plus de 20000 personnes et organisations sont interrogées afin de mieux comprendre comment elles prennent leurs décisions en matière d’éducation, de milieu de travail et de carrière, ainsi que l’information qu’elles utilisent, y compris leur évaluation – tant sur le fond que sur la forme – de cette information. Au total, nous sonderons neuf groupes d’utilisateurs : les personnes ayant un emploi, celles au chômage, les récents diplômés, les récents immigrants, les personnes handicapées, les jeunes fréquentant actuellement des collèges et des universités, les parents, les employeurs et les professionnels du domaine. Notamment, l’enquête est conçue pour produire des résultats représentatifs pour chaque province et pour différencier les régions urbaines et rurales du Canada.

Les résultats de ces enquêtes seront rendus publics sous forme de données brutes et de visualisations interactives sur notre site Web. De plus, le CIMT travaillera avec les intervenants pour interpréter les résultats empiriques et recenser les lacunes qui subsistent en matière d’IMT. Le CIMT établira également des partenariats permanents avec ces populations et d’autres populations sous-représentées afin d’étudier plus à fond les besoins particuliers en matière d’IMT. En fin de compte, les résultats de la recherche serviront à formuler des recommandations pratiques en vue d’améliorer les outils et les méthodes de diffusion de l’IMT.

Améliorer les données granulaires locales

Un autre thème commun dans les évaluations de l’IMT au Canada est la nécessité de disposer de données plus locales et granulaires qui correspondent à la nature des décisions prises par les particuliers, les décideurs, les organisations et d’autres intervenants. Rendre les données plus «locales» signifie généralement l’accès aux indicateurs au niveau infraprovincial, y compris les petites villes et les régions rurales; le terme «granulaire» implique l’accès à des données d’IMT très désagrégées, y compris, par exemple, de l’information sur les professions, les industries, les lieux de travail, la qualité de l’emploi et l’inclusivité.ii

Deux questions transversales dans les contextes «local» et «granulaire» sont le double besoin i) d’améliorer la rapidité des données et ii) de réduire l’écart d’information pour les groupes sous-représentés pour lesquels les données d’IMT de cette nature sont particulièrement limitées. Pour améliorer l’IMT dans ce domaine, les recommandations formulées dans les rapports antérieurs visaient principalement à établir de nouvelles enquêtes ou à remanier celles qui existaient déjà.

Plusieurs initiatives sont mises en œuvre pour générer davantage de données granulaires locales, notamment les projets pilotes de Statistique Canada visant à produire des estimations régionales à partir de l’Enquête sur la population active. En outre, plusieurs provinces et territoires ont acquis davantage de données locales en achetant des données privées de tiers ou en prélevant un suréchantillonnage dans le cadre d’enquêtes nationales.iii Dans d’autres cas, des provinces et des territoires ont mis en œuvre leurs propres enquêtes. Bien que les enquêtes demeurent un moyen important de collecte de données, elles demeurent coûteuses, surtout si elles sont mises en œuvre régulièrement.

Des propositions visant à tirer parti des nouvelles méthodes de collecte de ce type d’information d’une manière plus rentable mais tout aussi fiable sont apparues récemment. Il s’agit notamment de l’utilisation de données non structurées, de techniques de modélisation et de liens avec des ensembles de données administratives (maintenant plus largement accessibles). Depuis le plan d’action du Canada pour un gouvernement ouvert en 2011, le gouvernement fédéral, en collaboration avec les provinces et les territoires, a de plus en plus fourni un accès normalisé aux données administratives. La décision prise par Statistique Canada en 2011 d’offrir un accès en ligne gratuit aux fichiers de microdonnées à grande diffusion en est un bon exemple. Un autre exemple est l’engagement d’Emploi et Développement social Canada à mettre en œuvre le partage bidirectionnel des données sur les clients financés dans le cadre des ententes sur le développement du marché du travail et des ententes sur le développement de la main-d’œuvre. Pourtant, bien que l’utilisation de liens avec les ensembles de données administratives puisse être rentable, ils sont souvent retardés, de sorte qu’ils ne sont pas aussi opportuns que les enquêtes traditionnelles.

Pour aller de l’avant, en partenariat avec Statistique Canada et d’autres intervenants, le CIMT explore la faisabilité de ces approches et d’autres approches pour accroître la disponibilité de l’IMT locale et granulaire en temps opportun, en particulier pour les populations où il est particulièrement difficile d’obtenir de telles données.

Améliorer nos connaissances et notre compréhension des pénuries de main-d’œuvre et de l’inadéquation des compétences

Au cours des dernières années, les responsables des politiques se sont de plus en plus préoccupés par les pénuries de main-d’œuvre dans l’ensemble du Canada. Toutefois, la conversation sur les pénuries de main-d’œuvre s’est progressivement déplacée au fil des ans vers les compétences et l’inadéquation des compétences (comme on l’a vu dans les budgets fédéraux de 2016, 2017 et 2018). Alors que les milieux de travail subissent des changements spectaculaires, le manque d’information pertinente et fiable sur l’IMT dans ce domaine contribue à créer un fossé entre la capacité des employeurs à trouver des personnes possédant les compétences appropriées et celle des particuliers à savoir dans quelles compétences et formations investir.

Dans ce contexte, l’une des principales recommandations des rapports précédents, notamment Drummond (2016), était d’avoir une idée claire des compétences requises pour divers emplois. La réduction des déséquilibres de maind’œuvreiv nécessite, entre autres outils, une plus grande clarté et de la mesure des compétences et des pénuries de main-d’œuvre, ainsi qu’une information facilement accessible sur les compétences demandées aujourd’hui et attendues demain. Un certain nombre d’efforts sont en cours dans ce sens. Par exemple, le gouvernement fédéral a annoncé l’initiative Compétences futures, y compris le Conseil des compétences futures et le Centre des compétences futures, organisme indépendant axé, entre autres, sur l’évaluation et le perfectionnement des compétences (encadré 3).

Pour appuyer l’amélioration de l’IMT dans ce domaine, le CIMT évaluera les lacunes dans les données, déterminera les pratiques exemplaires et fournira plus de clarté pour comprendre et mesurer ces questions complexes. Ce faisant, le but du CIMT est d’appuyer les initiatives connexes, y compris le Centre des compétences futures, en collaborant dans des domaines d’intérêt mutuel et en fournissant l’information nécessaire sur le marché du travail et la compréhension de ces questions.

Encadré 3 : L’initiative canadienne Compétences futures

L’initiative Compétences futures a été annoncée dans le budget de 2017 et réaffirmé dans celui de 2018. L’objectif est d’appuyer le développement et la mesure des compétences au Canada et de bâtir une main-d’œuvre hautement qualifiée et résiliente. Cette initiative permettra de déterminer les compétences dont les employeurs ont besoin aujourd’hui et dans l’avenir, d’explorer des approches novatrices en matière de perfectionnement des compétences et de partager l’information en vue d’investissements et de programmes futurs. En collaboration avec les provinces et les territoires, le secteur privé, les établissements d’enseignement, les syndicats et les organismes sans but lucratif, elle comprendra les éléments suivants :

  • un Conseil des Compétences futures, qui fournira des recommandations sur les nouvelles compétences et les tendances en matière de main-d’œuvre;
  • un Centre des Compétences futures, organisme indépendant du gouvernement, axé sur l’élaboration, l’évaluation et la mesure rigoureuse de nouvelles approches en matière d’évaluation et de perfectionnement des compétences

Source : Pour de plus amples renseignements, visitez le site.

Améliorer la connaissance des résultats des Canadiens et des Canadiennes sur le marché du travail

Des investissements considérables, financiers et autres, sont consacrés à la formation et à l’éducation des Canadiens et des Canadiennes grâce à la scolarisation, à l’apprentissage et à la formation en cours d’emploi afin de leur donner les compétences et les qualifications nécessaires pour réussir dans leur carrière et dans la vie. L’information sur le rendement de ces investissements est essentielle pour que les décideurs, les établissements d’enseignement ainsi que les Canadiens et les Canadiennes puissent prendre des décisions éclairées. Pour l’éducation postsecondaire, l’Enquête nationale auprès des diplômés de Statistique Canada a été le principal outil utilisé pour mesurer le rendement des diplômés. Toutefois, le calendrier (tous les cinq ans) et la portée (estimation non disponible au niveau infraprovincial) nuisent à sa pertinence pour les provinces et les territoires qui mènent leurs propres enquêtes.

Des approches novatrices et rentables sont donc mises en œuvre pour améliorer la disponibilité des données. La principale de ces approches est le développement de la Plateforme de liens longitudinaux entre l’éducation et le marché du travail (la Plateforme) comme annoncé dans le budget fédéral de 2018. En couplant les données entre l’information sur les étudiants et étudiantes de niveau postsecondaire et les étudiants et étudiantes en apprentissage aux données anonymes du Fichier des familles T1 (FFT1), la Plateforme suit les étudiants dans une grande variété de programmes (p. ex. universités, collèges, programmes d’apprentissage) jusqu’à l’obtention de leur diplôme et leurs résultats subséquents sur le marché du travail, y compris leur revenu annuel.

De concert avec nos principaux intervenants, le CIMT travaille à l’élaboration d’indicateurs généraux et inclusifs des résultats sur le marché du travail pour les étudiants afin de cerner les possibilités d’amélioration. De façon plus générale, le CIMT vise à améliorer la robustesse des données et des analyses des résultats sur le marché du travail pour les Canadiens – y compris les étudiants, les jeunes et les groupes sous-représentés – et à les traduire en information exploitable et en idées conviviales.

La voie à suivre

Une première étape dans la compréhension de l’information sur le marché du travail qui prévaut au Canada a été de documenter et d’examiner les rapports antérieurs qui ont évalué la situation. Il s’agissait notamment d’évaluer la validité des recommandations clés découlant de ces rapports, en particulier celles qui s’alignent sur les objectifs stratégiques du CIMT. Cette première édition de Perspectives de l’IMT révèle qu’en dépit des progrès réalisés dans plusieurs domaines de l’information sur le marché du travail, des lacunes persistent dans quatre domaines clés (voir le schéma 1). Pour aller de l’avant, le CIMT travaillera avec nos intervenants pour évaluer les approches potentielles et développer des solutions pour combler ces lacunes, y compris les rôles respectifs de chaque intervenant et du CIMT lui-même.

Il n’est pas facile de relever les défis et de saisir les occasions que présente l’évolution de la nature du travail; cela exige une gamme d’efforts complémentaires qui se renforcent mutuellement. Dans ce contexte, de l’information opportune, pertinente et fiable sur le marché du travail ne suffit pas, mais elle est indéniablement essentielle à nos efforts collectifs pour aider les Canadiens et les Canadiennes à réussir.

Schéma 1. La voie à suivre pour combler les principales lacunes en matière d’IMT

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La présente publication de Perspectives de l’IMT a été préparée par Emna Braham du CIMT. Nous aimerions remercier les partenaires du CIMT au sein des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que les membres du Groupe consultatif pancanadien des intervenants et du Comité d’experts en information sur le marché du travail pour leurs commentaires et suggestions dans la préparation de cette publication. En particulier, l’équipe tient à remercier Derrick Barrett, Sandip Basi, Charles Beach, Josée Bégin, Kate Bolton, David Chaundy, Ana Ferrer, Rachel Gaudreau, Debra Hauer, Judith Hayes, Tanveer Islam, Karen Charnow Lior, Steve St-Pierre, David Ticoll et Ruth Wittenburg.

Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de Perspectives de l’IMT ou d’autres activités du CIMT, veuillez communiquer avec Emna Braham, économiste principale, à emna.braham@lmic-cimt.ca ou Tony Bonen, directeur, Recherche et Analyse, à tony.bonen@lmic-cimt.ca.

Références

Alexander, C. (2016). Job One is Jobs: Workers Need Better Policy Support and Stronger Skills. C.D. Howe Institute. Disponible ici (en anglais uniquement)

Chambre de commerce du Canada. (2015). How good is Canada’s labour market information? Disponible ici (en anglais uniquement)

Canada. (2016). Le Budget. Disponible ici.

Canada. (2017). Le Budget. Disponible ici.

Canada. (2018). Le Budget. Disponible ici.

Comité consultatif sur l’information sur le marché du travail (CCIMT). (2009). Travailler ensemble pour bâtir un meilleur système d’information sur le marché du travail pour le Canada. Rapport final. Disponible ici

Drummond, Don. (2014). Wanted: Good Canadian Labour Market Information. IRPP. Disponible ici (en anglais uniquement)

Drummond, D. et C. Halliwell. (2016, juin). Labour market information: an essential part of Canada’s skills agenda. Business Council of Canada. Disponible ici (en anglais uniquement)

Hewit, Aon. (2016, mars). Developing Canada’s future workforce: a survey of large private-sector employers. AON Hewitt et Conseil Canadien des affaires. Disponible ici (en anglais uniquement)

Lane, Janet et Jeff Griffiths. (2017). Matchup: A Case for Pan-Canadian Competency Frameworks, Canada West Foundation. Disponible ici (en anglais uniquement)

Statistique Canada. (2016). Élaboration d’indicateurs d’éducation postsecondaire en utilisant la plateforme de couplage longitudinal en éducation. Disponible ici.

Notes

  1. Statistique Canada fournit actuellement de l’aide à six réserves cries du Québec dans le cadre d’une enquête sur la population active (EPA). En 2010 et 2011, une enquête pilote sur l’EPA a été menée dans la réserve de Siksika en Alberta. Statistique Canada est en train de passer à la collecte de données sur le genre (au lieu du sexe à la naissance) dans ses enquêtes sur les ménages et utilise croise des données pour combler d’importantes lacunes dans les données, comme le statut de minorité visible dans l’EPA. D’autres questions seront incluses dans l’EPA au cours de la prochaine année afin de recueillir plus d’information à l’intention des jeunes et des travailleurs âgés sur les raisons de leur emploi ou de leur chômage.
  2. L’Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE) de Statistique Canada, conçue pour explorer un large éventail de questions relatives aux employeurs et à leurs employés, a été interrompue en 2009.
  3. Jusqu’à tout récemment, le Manitoba achetait un suréchantillonnage des données de l’EPA pour mieux comprendre les Manitobains
  4. Les limites des indicateurs empiriques actuels utilisés pour signaler les pénuries et les inadéquations créent de la confusion et sont sujettes à diverses interprétations. Une prochaine édition de Perspectives de l’IMT apportera des éclaircissements supplémentaires sur les différences de terminologie, de définitions et de perceptions.

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