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Perspectives du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador

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Aperçu

Titres Perspectives du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador
Auteur Division de l’analyse économique et des projets, ministère des Finances pour le ministère de l’Enseignement supérieur, des Compétences et du Travail, gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador
Contact Responsable de la modélisation et de l’analyse technique (ministère des Finances)

Ministère de l’Enseignement supérieur, des Compétences et du Travail

Calendrier Prévisions sur dix ans, mises à jour chaque année
Résultats Ensembles de données disponibles sur le site du ministère des Finances (en anglais seulement)
Documentation supplémentaire Méthodologie (en anglais seulement)

Publication précédente (en anglais seulement)

Les Perspectives du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador servent à estimer l’offre, la demande et les déséquilibres sur le marché du travail pour 186 groupes de professions détaillés basés sur les codes à trois et à quatre chiffres des sous-groupes de la Classification nationale des professions (CNP) pour la province.

Méthodologie

Projection de la demande

Pour chacune des 186 professions et chaque année de la période de prévisions sur dix ans, la demande d’expansion (issue de la croissance de l’emploi) et la demande de remplacement (issue des sorties du marché du travail) sont prévues et synthétisées afin d’obtenir la demande de main-d’œuvre totale (les possibilités d’emploi).

Demande d’expansion

La demande d’expansion est établie par les prévisions macroéconomiques qui sont produites à l’aide du modèle économétrique de Terre-Neuve-et-Labrador et d’un modèle d’entrées-sorties interne. Ce modèle s’appuie sur des données prévisionnelles du ministère des Finances (des composantes du PIB réel et nominal, en termes de dépenses) et des données historiques de Statistique Canada, entre autres :

  • Produit national brut, en termes de dépenses, provincial et territorial, annuel (Tableau 36-10-0222-01)
  • Productivité du travail et mesures connexes par industrie du secteur des entreprises et par activité non commerciale, conformes aux comptes des industries (Tableau 36-10-0480-01)
  • Tableaux détaillés de l’offre et de l’utilisation de la Division des comptes des industries
  • Enquête sur la population active (EPA) personnalisée, données sur l’emploi et les déclarants par secteur d’activité acquises auprès de Statistique Canada

La prévision économique est fondée sur plusieurs postulats sur les économies canadienne, américaine et mondiale, ainsi que le niveau d’activité dans les secteurs clés de la province. Les postulats concernant les secteurs d’activité de la province sont basés sur des contributions et la consultation des services gouvernementaux provinciaux appropriés. La prévision macroéconomique produit ce qui suit :

  • Produit brut (PB) réel pour 56 groupes à deux, trois et quatre chiffres du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) (non rendu public)(A).

Afin de prévoir l’emploi par secteur d’activité, on estime d’abord la productivité du travail historique pour chacun des 56 secteurs d’activité en divisant le PB macroéconomique historique de chaque secteur d’activité par l’emploi dans ce secteur. Les données historiques détaillées sur l’emploi par secteur d’activité proviennent d’une demande personnalisée de l’Enquête sur la population active auprès de Statistique Canada. Ensuite, on estime les prévisions de la productivité du travail à partir des tendances historiques. En multipliant les taux de productivité du travail par le produit brut prévu, on obtient une estimation de l’emploi pour les 56 secteurs d’activité. On mène un exercice semblable au moyen de données sur le nombre de déclarants employés par secteur d’activité (Statistique Canada, demande personnalisée). Le résultat est le suivant :

  • Emploi par secteur d’activité et nombre de déclarants employés par secteur d’activité, par année (non rendu public) (B).

L’emploi par secteur d’activité doit être converti en emploi par profession. Pour ce faire, on utilise une matrice détaillée (de « répartition ») des professions par secteurs d’activité dont les entrées indiquent pour chaque profession la part de l’emploi dans un secteur d’activité. On estime la part de l’emploi pour chacune des 500 professions à quatre chiffres de la CNP au sein des 56 secteurs d’activité (selon une demande personnalisée de l’EPA). On fait certains ajustements des parts des professions par rapport aux totaux connus dans la province (p. ex. les infirmiers/infirmières, les enseignants/enseignantes, etc.). On prévoit ensuite les parts des professions par secteur d’activité pour refléter les tendances observées et les postulats sur les professions en baisse et celles dont la part devrait augmenter. Le résultat est le suivant :

  • Emploi par profession et nombre de déclarants employés par profession, par année (non rendu public) (C).

Demande de remplacement

On estime la demande de remplacement, c’est-à-dire le nombre de possibilités d’emploi pour des postes existants, par profession et par année. La demande de remplacement est engendrée par deux principaux types de départ : la retraite et le décès en cours d’emploi.

On calcule les taux de mortalité et de retraite pour chacune des 186 professions au moyen de ceux produits par le Système de projection des professions au Canada (SPPC). Le SPPC estime les taux pour toutes les professions à trois chiffres de la CNP pour le pays entier plutôt que par province. On établit la demande de remplacement en appliquant les taux prévus de mortalité et de retraite prévus par profession à la population active prévue par profession. On obtient la projection de la population active pour une profession, soit les employés et les chômeurs, à partir du taux de chômage normal de cette profession (et on calcule la population active en prenant l’emploi, divisé par un moins le taux de chômage). On estime un taux de chômage normal par profession en se basant sur les données historiques et on suppose qu’il demeure constant pendant la période de prévision. Le résultat est le suivant :

  • Niveau de la demande de remplacement (ou d’attrition) par profession, par année (les résultats sont disponibles ici, en anglais seulement) (D).

Une fois qu’on a calculé la demande d’expansion et la demande de remplacement, on détermine le nombre de possibilités d’emplois par année pour une profession en additionnant l’augmentation ou la diminution de la demande, soit la différence entre le nombre de personnes employées (C) de deux années consécutives, et la demande de remplacement (ou d’attrition) pour obtenir ce qui suit :

  • Nombre total de possibilités d’emploi par profession, par province, par année (E).

Projection de l’offre de main-d’œuvre (ou chercheurs d’emploi)

La prévision démographique détermine l’offre de main-d’œuvre totale. Cette prévision est basée sur deux modèles internes : 1) un modèle de projection de la population active qui estime la population par année d’âge (soutenu par les données historiques des tableaux de Statistique Canada 17-10-0005-01 et 17-10-0008-01); et 2) un modèle de taux d’activité qui estime les taux d’activité de la population active par année d’âge (soutenu par les données historiques du tableau de Statistique Canada 14-10-0018-01).

On prévoit deux nouveaux flux d’offre de main-d’œuvre (ou de chercheurs d’emploi) : 1) les nouveaux entrants, c’est-à-dire le nombre de personnes âgées de 15 à 34 ans qui entrent sur le marché du travail pour la première fois; et 2) les migrants, autant issus de l’immigration internationale que de la migration interprovinciale nette. Enfin, on estime les travailleurs professionnellement mobiles (p. ex. ceux qui changent d’emploi ou qui reviennent sur le marché du travail, c.-à-d. la mobilité de l’emploi) en calculant la différence entre la demande de main-d’œuvre, soit la demande d’expansion plus la demande de remplacement, et l’offre de nouvelle main-d’œuvre disponible composée des nouveaux entrants et des migrants.

Offre de main-d’œuvre des nouveaux entrants

On suppose que les nouveaux entrants s’intègrent à la population active lorsqu’ils sont âgés de 15 à 34 ans; on les estime comme étant la population (POP) par année d’âge moins les décès, multipliée par la différence entre les taux d’activité (TA) d’un âge à l’autre. Pour l’année, on obtient le nombre de nouveaux entrants  comme suit :

où les âges a = 15, 20, 25, 30 représentent les groupes d’âge de cinq ans 15 à 19 ans, 20 à 24 ans, 25 à 29 ans et 30 à 34 ans.

Le nombre total de nouveaux entrants est ensuite réparti par profession selon la part de l’emploi total de chacune. Comme les professions de gestion et de supervision demandent de l’expérience, on suppose que leur part de nouveaux entrants est nulle. Le résultat est le suivant :

  • Nouveaux entrants par profession, par année (non rendu public) (F).

Offre de la migration

On calcule la migration nette par année d’âge comme la différence de population d’une année à l’autre, moins les décès. On applique les taux d’activité par année d’âge à ce calcul de la migration nette pour estimer la main-d’œuvre issue de la migration :

  • Nombre de migrants à la recherche d’un emploi par année d’âge (non rendu public) (G).

 

Après avoir quantifié les nouveaux entrants, on répartit les migrants parmi les professions selon la demande de main-d’œuvre pour chacune. Cela signifie que les nouveaux entrants sont d’abord distribués parmi les professions et que la migration aide à combler l’écart dans l’offre de main-d’œuvre. On suppose que l’écart entre l’offre et la demande de main-d’œuvre influencera le taux de chômage. Un écart positif (une « pénurie » de main-d’œuvre) devrait réduire le chômage et un écart négatif (un « surplus » de main-d’œuvre) devrait le réduire; cet écart sert donc à ajuster le taux de chômage. On calcule ensuite la main-d’œuvre ajustée en se basant sur les fluctuations du taux de chômage causées par les déséquilibres entre l’offre et la demande. Enfin, la migration nette est répartie entre les professions en fonction de la part de chacune dans l’écart entre la main-d’œuvre ajustée (selon des taux de chômage changeants) et l’offre de main-d’œuvre normale (selon un taux de chômage constant pendant la période de prévision) :

  • Nombre de migrants à la recherche d’un emploi par profession, par année (les résultats sont disponibles ici, en anglais seulement) (H).

Offre de la mobilité professionnelle

Ce modèle suppose que la demande de main-d’œuvre au moment t est toujours satisfaite par l’offre au moment t; tout écart existant au départ est comblé par les nouveaux entrants, la migration nette et la mobilité professionnelle. Pour chaque profession p, après avoir estimé la demande d’expansion nette (C), la demande de remplacement (D), l’offre des nouveaux entrants (F) et l’offre de la migration nette (H), on peut calculer la mobilité professionnelle (MP) à l’aide de l’équation suivante :

La gauche de l’équation représente les possibilités d’emploi, et la droite, les chercheurs d’emploi.

Mise en évidence des déséquilibres

On effectue l’analyse des 186 professions, en tenant compte de l’offre et de la demande, afin de définir les possibilités d’emploi pour chaque profession pendant la période de prévision, exprimées par des cotes de 1 à 4 (1 = une offre excédentaire de main-d’œuvre; 4 = une demande excédentaire de main-d’œuvre). La comparaison des taux de croissance historiques et prévus est un bon indicateur pour savoir dans quelle mesure il sera difficile de répondre à la demande. Cette analyse comprend des considérations relatives aux éléments comme le taux de croissance de l’emploi; l’attrition (les décès et les retraites en pourcentages de la population active); les nouveaux entrants (étant un pourcentage de la population active); les taux d’activité (qui déterminent l’offre de main-d’œuvre); l’âge de la population active (ce qui affecte les taux de mortalité et de retraite); le chômage; les autres sources de mobilité; et la migration. Les autres sources de mobilité et la migration en pourcentages de la population active indiquent également dans quelle mesure il sera difficile de répondre à la demande d’emploi restante une fois les nouveaux entrants distribués parmi les professions. Le résultat est le suivant :

  • Cote par profession, par année (résultats disponibles ici, en anglais seulement).

Applications

Les résultats des Perspectives du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador sont distribués et utilisés de plusieurs manières.

Particuliers canadiens

Les particuliers canadiens ont accès (en anglais seulement) aux résultats pour prendre des décisions en matière d’éducation, de formation, de carrière et d’immigration. Les données sont aussi disponibles sur le site web (en anglais seulement) du ministère des Finances.

Politiques et programmes d’immigration

Les agents d’immigration utilisent les résultats pour étudier les futures demandes pour des professions choisies dans les échanges avec les employeurs et les clients.

Éducation

Les établissements postsecondaires utilisent les résultats pour planifier des programmes.

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