Aperçu
Titres | Perspectives de l’offre et de la demande par profession en Alberta et Perspectives de la demande régionale par profession en Alberta |
Auteur | Ministère de l’Emploi et de l’Immigration de l’Alberta |
Contact | lfs.analyst@gov.ab.ca |
Calendrier | Perspectives de l’offre et de la demande par profession en Alberta : prévisions sur dix ans, mises à jour aux deux ans
Perspectives de la demande régionale par profession en Alberta : prévisions sur cinq ans, mises à jour aux deux ans |
Résultats | Rapports disponibles ici (en anglais seulement) |
L’Alberta publie deux documents de perspectives de l’offre et de la demande par profession : Perspectives de l’offre et de la demande par profession, de portée provinciale, qui formule des prévisions sur dix ans; et Perspectives de la demande régionale par profession, qui formule des prévisions sur cinq ans pour huit régions économiques et l’ensemble de la province. Ces deux documents partagent une même méthodologie, présentée ci-dessous.
En outre, la publication Prévisions de l’emploi à court terme offre un aperçu sur trois ans des professions qui devraient être recherchées, mais n’indique pas les pénuries potentielles de main-d’œuvre.
Méthodologie
Projection des possibilités d’emploi
Un modèle macroéconomique interne, mis au point par le Conseil du Trésor et des Finances de l’Alberta, régit les deux publications de perspectives d’emploi. Ce modèle sert à développer les prévisions sur le produit intérieur brut (PIB) par secteur d’activité selon le Système de comptabilité nationale du Canada. Les prévisions par secteur d’activité sont ensuite ventilées entre les classes des secteurs d’activité au sein du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) 2017. Le résultat est le suivant :
- Produit intérieur brut (PIB) par secteur d’activité (pour les codes SCIAN à un chiffre), par année (non rendu public) (A).
Pour chaque profession et chaque année, la demande d’expansion et la demande de remplacement sont prévues et synthétisées en tant que projection de la demande (appelée « possibilités d’emplois » dans d’autres modèles).
Demande d’expansion
La demande d’expansion pour une profession désigne la variation de l’emploi d’une année à l’autre, qui peut être positive ou négative. On calcule cette demande à l’aide d’un modèle macroéconomique qui sert à effectuer des estimations relatives à l’emploi selon les secteurs d’activité en lien avec le PIB prévu par secteur d’activité. Le résultat est le suivant :
- Emploi par secteur d’activité (codes SCIAN à un chiffre), par année (non rendu public) (B).
L’emploi par secteur d’activité est ensuite ventilé entre les professions de la Classification nationale des professions (CNP), en se basant sur des données historiques (Statistique Canada, demande personnalisée) et le modèle interne. La composition des secteurs d’activité-professions (qui établit les liens entre l’emploi et les professions) issue du dernier recensement est supposée constante pour toute la période de prévision. Le résultat est le suivant :
- Nombre de possibilités d’emplois pour de nouveaux postes par profession (mélange des codes CNP à un, deux, trois et quatre chiffres), par année. C’est ce qu’on appelle aussi la demande d’expansion (non rendue publique)(C).
Demande de remplacement
La demande de remplacement désigne le nombre annuel de travailleurs qui prennent leur retraite, qui décèdent ou qui quittent le marché du travail pour une autre raison. Le modèle fait des prévisions pour ces catégories selon le profil démographique de chaque profession, ainsi que la migration, les hypothèses et les tendances des taux d’activité au moyen des données du recensement et de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada.
Les taux de retraite en Alberta, du point de vue global par profession, sont tirés des données de l’Enquête sur la population active (EPA) et des prévisions du Conseil du Trésor et des Finances de l’Alberta. Les taux de retraite par profession renvoient à la répartition par âges dans cette profession issue du dernier recensement. Au fur et à mesure que les travailleurs dans une profession donnée entrent dans une cohorte plus âgée, une plus vaste partie d’entre eux prendront leur retraite. Les taux de retraite varient par groupe d’âge et ils augmentent au fil du temps vers la tendance à long terme.
D’autres taux de départs de la main-d’œuvre, qu’on suppose constants pour la période de prévision, sont tirés des données de l’EPA. On présume que les taux de migration de sortie et de mortalité sont les mêmes pour les personnes employées que pour la population générale dans chaque groupe d’âge/sexe. Le résultat est le suivant :
- Niveau de demande de remplacement par profession (codes CNP à quatre chiffres), par année (non rendu public) (D).
La somme de la demande d’expansion et de la demande de remplacement donne ce calcul :
- Projection de la demande par profession (494 des codes CNP à quatre chiffres), par année (disponible ici, en anglais seulement) (E).
Projection des chercheurs d’emploi
La projection de l’offre de main-d’œuvre selon les professions est déterminée selon une approche de flux et de stocks. Ce modèle évalue les entrées et les sorties du marché du travail en y ajoutant la réserve de main-d’œuvre de la période précédente. Pour ce faire, on prévoit un profil détaillé de l’Alberta par âge, basé sur une répartition selon le sexe, le niveau de scolarité, le domaine d’études et la migration.
L’offre de main-d’œuvre dans une profession équivaut à l’offre de la période précédente PLUS les entrants issus des études et de la migration d’entrée MOINS les départs de la main-d’œuvre en raison de retraite, de décès et de migration de sortie. Le modèle de l’offre tient aussi compte des mouvements verticaux entre les professions ayant différentes exigences d’études au sein d’un même domaine, ainsi que de ceux qui regagnent le marché du travail après un départ pour cause de maladie, de découragement ou d’autres raisons (sauf la retraite, le décès ou la migration de sortie).
On estime comme suit trois flux de l’offre de main-d’œuvre (chercheurs d’emploi) : 1) la migration d’entrée (internationale et interprovinciale), 2) les sorties du système scolaire et 3) les autres retours sur le marché du travail. On détermine les niveaux de population selon l’âge et le sexe grâce à une prévision démographique détaillée par cohorte d’âge simple.
Offre de main-d’œuvre issue de la migration
On prévoit les mouvements de migration selon l’âge et le sexe à l’échelle internationale et interprovinciale. On établit des liens entre les migrants et les professions à l’aide de taux d’activité selon l’âge et le sexe, ainsi que des matrices de migration par profession de Statistique Canada. Le résultat est le suivant :
- Nombre de migrants en quête d’emploi par profession, par année (F).
Offre de main-d’œuvre des sortants du système scolaire
On prévoit la croissance de la main-d’œuvre de chaque profession en estimant les tendances des niveaux de scolarité et des domaines d’études. On qualifie ainsi la population de différents domaines, ce qui permet au modèle interne de pronostiquer quelle profession choisira chaque diplômé d’après les données sur le travail du recensement de Statistique Canada, qui établissent des liens entre le niveau et domaine d’études et une profession. Les nouveaux entrants sur le marché du travail qui émanent des études sont considérés comme des « sortants du système scolaire ».
On détermine les projections des sortants du système scolaire à partir des données d’inscriptions et d’obtentions de diplôme selon le niveau de scolarité, le domaine principal d’études et le sexe. Les données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) et du ministère de la Santé de l’Alberta servent aussi à rehausser la qualité des projections sur les professions.
On prévoit les inscriptions de cinq niveaux d’éducation : 1) études secondaires non terminées, 2) études secondaires, 3) diplôme d’études postsecondaires, 4) formation en apprentissage ne menant pas à un diplôme et 5) cours autre que la formation en apprentissage ne menant pas à un diplôme. On projette les inscriptions postsecondaires au niveau global pour chaque principal domaine d’études selon l’âge et le sexe en fonction des tendances historiques. Le rythme auquel chaque sous-ensemble de la population s’inscrit à des programmes scolaires est considéré comme constant pendant la période de prévision.
Les taux d’obtention de diplôme sont basés sur les tendances historiques du nombre de diplômés à titre de fraction du nombre d’inscriptions. On suppose que les décrocheurs de l’éducation postsecondaire intègrent le marché du travail à un niveau de scolarité équivalent à celui d’un diplôme d’études secondaires. Les décrocheurs du secondaire entrent sur le marché du travail avec un niveau de scolarité « moindre que le secondaire ».
On obtient le nombre d’étudiants étrangers de niveau postsecondaire du ministère de l’Enseignement supérieur de l’Alberta. Puisque les diplômés étrangers ne pourront pas tous s’intégrer immédiatement sur le marché du travail canadien, on suppose qu’une partie d’entre eux quitteront le pays, selon l’estimation de Statistique Canada. Le résultat est le suivant :
- Nombre de diplômés en quête d’emploi par profession, par année (G).
Offre de main-d’œuvre des autres rentrants
Le dernier élément de l’offre de main-d’œuvre dans les professions est composé de tous les entrants et sortants de la population active qui ne sont pas situés ailleurs dans le modèle. Parmi eux, on trouve les travailleurs sujets à la mobilité de l’emploi (mouvements entre les professions) et les personnes qui effectuent un retour sur le marché du travail.
On estime les autres travailleurs qui reviendront potentiellement sur le marché du travail selon les données de Statistique Canada et le modèle interne. À partir des données historiques sur la main-d’œuvre et le flux de l’offre par profession, on obtient la valeur historique des autres rentrants en prenant la variation de l’emploi à laquelle on soustrait le flux de l’offre, et on estime ensuite la valeur projetée. Les autres rentrants sont alors ventilés par profession à l’aide des parts d’emploi. Le résultat est le suivant :
- Nombre de rentrants en quête d’emploi par profession, par année (H).
Enfin, on combine l’offre de la migration, des sortants du système scolaire et des autres rentrants :
- Projection de l’offre de main-d’œuvre par profession, par année (disponible ici, en anglais seulement)(I).
Mise en évidence des déséquilibres
La demande de main-d’œuvre (E) et l’offre de main-d’œuvre (I) servent à calculer les pénuries de main-d’œuvre en tant que la différence entre la demande de main-d’œuvre nette (variation d’une année à l’autre) et l’offre de main-d’œuvre nette.
Le résultat est le suivant :
- Pénurie cumulative par profession (494 des codes CNP à quatre chiffres), par année (résultats disponibles ici, en anglais seulement)
Une prévision négative indique un surplus de main-d’œuvre et une prévision positive, une pénurie de main-d’œuvre.
Applications
Ces prévisions, diffusées par le site web du gouvernement de l’Alberta et ALIS, servent de diverses façons au gouvernement de l’Alberta, aux employeurs, aux chercheurs d’emploi, aux établissements d’enseignement, aux fournisseurs de formation, aux étudiants, aux jeunes, aux conseillers en carrière, aux nouveaux arrivants et aux immigrants éventuels.
Politiques et programmes d’emploi
- Alberta Supports et le ministère de l’Emploi et de l’Immigration de l’Alberta se servent de ces renseignements dans le cadre de leurs services d’emploi.
- Les centres de recherche de stage et d’emploi ainsi que les conseillers en carrière (comme Alberta Supports) ont recours aux perspectives pour éclairer les conseils à leurs clients en matière d’emploi et de carrière.
- Par l’entremise du site ALIS, les Albertains utilisent les résultats pour faire des choix en matière d’études, d’emploi et de carrière.
Politiques et programmes d’immigration
Le modèle guide les politiques gouvernementales au sujet de l’immigration et des travailleurs étrangers temporaires, telles que la stratégie d’immigration de l’Alberta et le Programme des candidats de l’Alberta.
Éducation
- Les établissements postsecondaires (comme l’Institut de technologie du Nord de l’Alberta et l’Institut de technologie du Sud de l’Alberta) emploient ces résultats afin de créer de nouveaux programmes et de concevoir des cours.
- Le gouvernement se sert des prévisions afin de guider ses décisions sur le financement de nouveaux programmes d’éducation.
- L’Enseignement supérieur de l’Alberta se base sur ces résultats afin de faire des choix éclairés sur les demandes de financement pour les programmes d’éducation des établissements postsecondaires.
- Les étudiants et d’autres individus utilisent les prévisions pour établir des plans de carrière et faire des choix professionnels.
Développement économique
Le gouvernement a recours à ces données pour façonner ses programmes de diversification économique et ses initiatives de promotion de l’investissement.