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Une (petite) lueur d’espoir dans le Rapport sur l’emploi du jour

Le Rapport sur l’emploi du jour était assez déprimant. Nous avions quelques indicateurs (par ex., le nombre d’applications pour la PCU et l’AE) de la gravité des pertes d’emploi. Malheureusement, nous avions aussi des raisons de croire que tout empirerait avant d’aller mieux.

Est-ce que les choses s’améliorent? Oui.

Il y a de bonnes raisons de croire que le marché de l’emploi va se rétablir. À travers le pays – pour une durée déterminée – les mesures relatives à l’emploi permettent aux employeurs de mettre temporairement à pied leurs employés sans mettre fin à une relation d’emploi. L’idée étant qu’ils seront réengagés quand les affaires reprendront – si elles reprennent.

En se penchant plus attentivement sur le récent communiqué, on constate qu’en comparaison avec l’année dernière, en 2020, une bonne partie des salariés ont perdu leur emploi à la suite d’une mise à pied temporaire (voir le Tableau 1). La proportion de mises à pied temporaires varie en fonction de catégories professionnelles générales. Plus de 54% des gens viennent du secteur du Commerce au détail et des services (la proportion était de 2,4% en mars 2019).

Ces chiffres nous permettent d’espérer que, comme la crise sanitaire elle-même, la crise de l’emploi sera temporaire.

Le retour : à quand et pour combien d’entre nous ?

On ignore encore quand les mesures d’urgence prendront fin. L’inquiétude quant des entreprises quant à leur capacité à joindre les deux bouts jusqu’à ce qu’on voie la lumière au bout du tunnel semble justifiée.

Cela dit, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux font tout ce qu’il faut pour assurer un soutien rapide et coordonné aux entreprises comme aux individus.

Aider les canadiens à s’adapter à des possibilités nouvelles et différentes

Nous devons aussi nous faire à l’idée que certaines entreprises n’ouvriront plus leurs portes et que certaines des personnes mises à pied temporairement ne seront pas rappelées. Mais de nouvelles possibilités se présenteront. En gardant cela à l’esprit, nous pourrons continuer de nous concentrer à améliorer la pertinence de l’information sur le marché de l’emploi et l’accessibilité à celle-ci, pour aider les Canadiens et les organisations canadiennes à s’orienter dans le monde du travail, qui est de plus en plus complexe.  Ces efforts récompenseront le courage des citoyens et la compétitivité de notre économie, actuelle et à venir.

Steven

P.S. J’ai participé de très près à l’examen des mesures déployées à travers le pays afin de parer aux défis de la perte d’emploi et de la crise économique et financière globale. Un axe de réflexion clair s’est imposé : comment trouver l’équilibre voulu en matière de protection d’emploi – en faire trop peu rend les individus vulnérables, en faire trop empêche les entreprises de réagir en temps réel. C’est un débat très difficile à trancher et je ne prends position ni d’un côté ni de l’autre. En fait, le débat qui oppose le plus au moins me semble vicié dans ses fondements. Nous devons plutôt envisager la législation dans son ensemble et – ce qui encore plus important –, la façon dont elle interagit avec les autres mesures, par exemple, le soutien du revenu. En ce moment, au Canada, ces deux leviers politiques travaillent ensemble pour que nous puissions nous relever de ce choc sans précédent.

Steven Tobin

Steven Tobin est directeur exécutif du Conseil de l’Information sur le marché du travail (CIMT). Steven assume la direction stratégique et la gestion d’ensemble du CIMT. Il est appuyé par le conseil d’administration et renseigné par les deux comités consultatifs du CIMT.

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