Avenir du travail
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Selon un récent rapport du Sénat, le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du Canada doit faire l’objet d’importantes mises à jour pour garantir son efficacité à long terme.
Bien que le programme soit fortement utilisé pour recruter des travailleurs saisonniers à l’étranger, nombreux sont ceux qui remettent en question sa capacité à soutenir les employeurs et à protéger les travailleurs.
Du côté des employeurs, même les bons acteurs se heurtent à la bureaucratie et au manque de coordination entre les parties prenantes à tous les paliers de gouvernement. Quant aux employés, ils sont frustrés par les permis de travail qui les lient incidemment à un seul employeur, même lorsque leurs conditions de travail sont précaires. En conséquence, les travailleurs sont exposés à des déséquilibres de pouvoir et à un risque accru de violation des droits de la personne.
Le Sénat recommande la création d’une commission sur le travail des migrants qui superviserait le programme et servirait de « guichet unique », à la fois pour les migrants qui ont besoin d’aide pour faire valoir leurs droits et pour les employeurs qui tentent de s’y retrouver dans les procédures du PTET.
Si certains défenseurs de leurs droits accueillent favorablement les changements proposés, d’autres craignent que le Sénat ne manque une occasion cruciale de s’attaquer aux problèmes structurels du programme et d’appeler à une refonte.
La commission proposée comprendrait deux commissaires – l’un pour les employeurs et l’autre pour les travailleurs – ainsi que des représentants d’Emploi et Développement social Canada et d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, afin de permettre une surveillance nationale. Les deux ministères ont 120 jours pour répondre aux recommandations du Sénat.