Avenir du travail
Une ressource sélectionnée de recherches récentes sur les tendances qui façonnent le marché du travail au Canada.
(en anglais seulement)
Cet article fait valoir que lors des récessions qui ont touché les États-Unis dans le passé, le taux de chômage avait été plus élevé chez les hommes que chez les femmes; en revanche, dans la récession actuelle, on constate l’inverse. Les femmes affichent un taux de chômage élevé, ce qui s’explique par le fait qu’elles occupent des emplois concentrés dans des secteurs durement touchés par la pandémie, comme ceux de la restauration et du tourisme, et par les besoins accrus en matière de garde d’enfants associés à la fermeture des écoles et des garderies. S’appuyant sur un modèle macroéconomique quantitatif, les auteurs estiment qu’en cette récession attribuable à la pandémie, peu de travailleurs mariés peuvent se fier au rôle de la famille pour mieux absorber le choc. Ils constatent également qu’une récession causée par une pandémie mène à la fois à des pertes d’emploi directes à court terme et à des pertes à long terme attribuables au faible taux d’emploi, pour les hommes et les femmes. Enfin, les auteurs soutiennent qu’en raison de la nouvelle souplesse que l’on observe quant aux lieux de travail et du partage plus équitable de la garde d’enfants entre les hommes et les femmes, la récession découlant de la pandémie pourrait à long terme réduire les iniquités entre les sexes.