Avenir du travail
Une ressource sélectionnée de recherches récentes sur les tendances qui façonnent le marché du travail au Canada.
(en anglais seulement)
Ce rapport évalue les incidences qu’a eues la crise sanitaire sur les travailleurs et travailleuses issus de l’immigration aux États-Unis, au Canada, en Australie et dans plusieurs pays européens. Pratiquement partout, ils sont plus susceptibles que leurs homologues nés au pays d’occuper des emplois peu adaptés au télétravail.
Bien que les taux de perte d’emploi entre les deux groupes étaient pratiquement égaux avant la pandémie, les données montrent que, dans près de tous les pays étudiés, les personnes issues de l’immigration ont été plus nombreuses à perdre leur emploi que les personnes nées au pays. De plus, les personnes immigrantes étaient représentées de manière disproportionnée dans les secteurs les plus durement frappés par les fermetures, telles que l’hôtellerie, les services de nettoyage et de sécurité et la restauration.
En outre, comme elles avaient peu d’ancienneté, les personnes immigrantes récemment arrivées (moins de cinq ans) étaient plus à risque de perdre leur emploi. Si la pandémie perdure, l’une des conséquences possibles est l’augmentation du nombre de personnes en télétravail, situation qui profite davantage aux travailleurs nés au Canada qu’à ceux issus de l’immigration. Pour pallier ce problème, les auteurs préconisent de faciliter la transition des travailleurs immigrés vers des professions propices au télétravail au moyen de cours de langues enrichis.
En dernier lieu, les responsables politiques doivent reconnaître que depuis deux ans les fermetures et réouvertures successives de l’économie ont eu des conséquences inégales sur différents groupes de population. Les politiques devront ainsi accorder une attention particulière aux groupes les plus touchés.