Avenir du travail
Une ressource sélectionnée de recherches récentes sur les tendances qui façonnent le marché du travail au Canada.
Selon une étude inédite de Santé Canada, le pays fait face à un défi majeur pour remédier aux déséquilibres du marché du travail dans le secteur de la santé.
Cette étude pancanadienne s’est concentrée sur cinq professions de soins primaires : les soins infirmiers (incluant les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés, les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés, les infirmières et infirmiers autorisés ainsi que les infirmières et infirmiers praticiens), l’ergothérapie, la physiothérapie, la pharmacie et la médecine, en particulier la médecine familiale.
Les résultats mettent en évidence un écart significatif entre l’offre et la demande de professionnels de la santé au Canada, un déséquilibre qui devrait s’aggraver sans intervention adéquate. Parmi les enjeux actuels figurent notamment des disparités croissantes dans les régions rurales et éloignées, une capacité de formation restreinte dans les régions nordiques et des obstacles rencontrés par les peuples autochtones souhaitant intégrer ou évoluer dans le secteur de la santé. Pour remédier à ces défis, le renforcement des systèmes de données afin d’optimiser la planification de la main-d’œuvre constitue une priorité.
Il est frappant de constater qu’il est actuellement impossible de suivre le parcours d’un ou d’une professionnelle de la santé, de la formation à l’exercice de la profession, puis à la retraite, à l’exception des médecins.
Cependant, de graves lacunes dans la collecte de données compliquent les efforts visant à mesurer le taux de formation des nouveaux professionnels et professionnelles, rendant la planification stratégique de la main-d’œuvre difficile. Par exemple, les auteurs soulignent qu’il était ardu d’obtenir des données sur l’éducation et la formation auprès de la plupart des sources, et que les informations recueillies présentaient des écarts considérables. De plus, les données sur une même profession variaient d’une province ou d’un territoire à l’autre. Il est frappant de constater qu’il est actuellement impossible de suivre le parcours d’un ou d’une professionnelle de la santé, de la formation à l’exercice de la profession, puis à la retraite, à l’exception des médecins.
Les auteurs appellent à des mesures renforcées pour améliorer la qualité, l’intégrité, l’exhaustivité et l’actualité des données, ainsi qu’à poursuivre les initiatives visant à perfectionner la modélisation.
Ils recommandent également des analyses approfondies afin de mieux cerner les défis et possibilités qui entourent l’adéquation entre la capacité de formation et l’offre et la demande de main-d’œuvre.