Amplifier l’impact des données
La semaine dernière, j’ai eu le bonheur de parler au diner-causerie des Sujets de l’heure à l’occasion d’Amplify 2019, une conférence annuelle organisée par FirstWork, le Réseau d’emploi pour les jeunes de l’Ontario. Amplify offre l’occasion de réunir des chefs de file d’un large éventail d’organisations de première ligne qui offrent de l’information sur le marché du travail (IMT), des conseils et une orientation aux jeunes et d’autres chercheurs d’emploi dans la province.
Le thème de cette année — « Leadership axé sur la collaboration/Solutions axées sur la collaboration » — s’alignait avec l’objectif du CIMT d’offrir de l’IMT opportune, fiable et accessible aux Canadiens. Nous ne pouvons accomplir seuls cette tâche. Les fournisseurs de services d’emplois convertissent les données et les perspectives sur le marché du travail issues du CIMT en conseils et orientation personnalisés. Le travail en étroite collaboration avec notre réseau d’intermédiaires — qui font le pont entre les données et les personnes — est essentiel au soutien des Canadiens pour les aider à prendre des décisions plus éclairées sur les choix de carrière, d’éducation et de formation.
À Amplify, j’ai abordé certaines des principales perspectives associées aux besoins définis en matière d’IMT par les étudiants collégiaux et universitaires actuels. En ce qui concerne les étudiants de l’Ontario, les compétences en emploi requises n’étaient dépassées que par les salaires, comme besoin en IMT le plus fréquemment cité. Tel qu’il est illustré dans le graphique ci-dessous, les étudiants ont également défini plusieurs autres besoins liés aux compétences, y compris des exigences en matière de certification, la transférabilité des compétences et l’emplacement des établissements offrant la formation.
Figure 1 – Principaux besoins en matière d’IMT des étudiants collégiaux et universitaires en Ontario
Remarque : Les personnes interrogées ont été priées de sélectionner dans une liste de 14 types de données l’information qu’elles seraient susceptibles de rechercher au moment de prendre une décision liée à la carrière. Les pourcentages indiqués correspondent à la proportion des personnes interrogées qui ont donné cette réponse. Les barres orangées sont des réponses qui se rapprochent le plus de l’information sur les compétences requises.
Ces constats appuient les conclusions déjà établies voulant que l’information sur les compétences corresponde à l’une des lacunes en matière d’IMT parmi les plus importantes au Canada. Notre travail récent avec LinkedIn aide à éclairer un peu plus les compétences que demandent les employeurs, mais il faut poursuivre le travail. C’est pourquoi nous envisageons des partenariats et des feuilles de route pour établir des définitions, des catégories et, finalement, des mesures de compétences qui sont adaptées au contexte canadien. Notre espoir est que ces efforts permettront de jeter un peu de lumière sur la façon dont les décideurs peuvent influer de manière optimale sur les pénuries de travailleurs et de compétences.
Et pourtant, la collecte et l’analyse de données sur les compétences et d’autres thèmes liés au marché du travail pourraient n’avoir qu’une valeur entièrement théorique, si nos perspectives ne peuvent être communiquées aux personnes qui en ont besoin. C’est pourquoi nous avons lancé notre enquête d’opinion publique pour circonscrire l’information et les ressources qui revêtent la plus grande importance pour les personnes qui cherchent à prendre de meilleures décisions liées à la carrière, aux études et à la formation. Ces commentaires et ces avis des utilisateurs finaux de l’IMT nous aideront à continuer à mieux cibler nos efforts pour faire en forte que nous comblons effectivement les besoins d’information sur le marché du travail des Canadiens.
Tony Bonen est le Directeur de la recherche, des données et de l’analytique du CIMT. Il dirige l’équipe d’économistes du CIMT, dont les sujets d’étude relèvent de tous les domaines, depuis les divers besoins d’information sur le marché du travail jusqu’aux possibles répercussions de l’évolution du monde du travail au Canada.