Février 2023
Résultats des jeunes immigrants sur le marché du travail :
répercussions de la pandémie de COVID-19
Comment les jeunes immigrants se débrouillent-ils sur le marché du travail au Canada?
Ce rapport de CIMT et CCRJ fait partie d'une série en collaboration avec World Education Services (WES). Lisez le rapport correspondant de WES — Going the Distance: Immigrant Youth in Canada’s Labour Market (en anglais seulement) — qui examine les obstacles systémiques auxquels sont confrontés les jeunes immigrants et réfugiés pour trouver du travail.
Illustration par Dorothy Leung pour CIMT.
Principales constatations
Plus de la moitié des jeunes immigrants font partie de la population active, et la part des jeunes immigrants dans la population active augmente.
Le taux d’emploi des jeunes immigrants est inférieur à celui des jeunes nés au Canada, mais cet écart se resserre.
Chez les jeunes immigrants, la hausse du taux d’emploi s’est accompagnée d’une baisse de la fréquentation scolaire; cette baisse était plus marquée chez les jeunes immigrants établis, tandis que les nouveaux jeunes arrivants ont opté pour une combinaison de travail et d’études.
Le taux d’emploi des nouveaux jeunes arrivants est inférieur à celui des jeunes immigrants établis. Cela peut être dû à des obstacles culturels ou linguistiques à l’emploi.
Le taux d’emploi des nouveaux jeunes arrivants a été moins touché par la pandémie et s’est rétabli rapidement par rapport aux jeunes immigrants établis. Cela explique la reprise plus rapide de l’emploi chez les jeunes immigrants en général et la réduction de l’écart d’emploi entre les jeunes immigrants et les jeunes nés au Canada.
Les jeunes immigrants ont travaillé moins d’heures en moyenne que les jeunes nés au Canada pendant la pandémie. Les heures de travail ont augmenté pour les deux groupes au cours des mois d’été, ce qui correspond à la situation saisonnière. Pendant les périodes creuses, les jeunes immigrants ont travaillé plus d’heures par semaine que les jeunes nés au Canada. L’inverse est observé pendant la haute saison estivale, mais leurs différences en termes d’heures de travail ont diminué au fil des ans depuis 2020.
Le salaire horaire des jeunes immigrants a fluctué davantage que celui des jeunes nés au Canada pendant la pandémie. Les jeunes nés au Canada ont connu une croissance salariale plus élevée que les jeunes immigrants. Toutefois, par rapport à la période prépandémique, les deux groupes ont connu une augmentation du salaire horaire.
Malgré la hausse des salaires des nouveaux jeunes arrivants et des jeunes immigrants établis, les nouveaux arrivants ont gagné moins par heure que les immigrants établis tout au long de la pandémie. Cet écart salarial s’est réduit au cours du troisième trimestre de 2022.
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Dans le contexte de la persistance des faibles taux de natalité et du viellissement de la population au Canada, l’immigration est souvent considérée comme une solution clé pour maintenir et accroître la croissance de la population active. Aujourd’hui, alors que le taux de chômage n’a jamais été aussi bas et que plus d’un million d’emplois sont vacants, l’immigration demeure un sujet de discussion central parmi les décideurs et les experts du marché du travail.
Dans les années 2010, 84 % de la croissance de la population active provenait de l’immigration. Les recherches démontrent systématiquement qu’une intégration réussie et des résultats positifs sur le marché du travail sont fortement corrélés à la durée de la présence des immigrants dans le pays et à l’âge qu’ils avaient à leur arrivée.
Le présent rapport évalue la façon dont les jeunes immigrants (âgés de 15 à 24 ans) se débrouillent sur le marché du travail canadien et la façon dont ils se sont remis de la pandémie.
Nous constatons que les indicateurs clés, y compris la participation au marché du travail, l’emploi et les salaires, étaient initialement plus faibles, mais qu’ils se sont améliorés après la pandémie et se rapprochent de ceux des jeunes nés au Canada.
Toutefois, les jeunes immigrants ont été beaucoup plus touchés par la perte d’emploi au plus fort de la pandémie. De plus, en général, les jeunes travailleurs sont confrontés à de plus grands obstacles à l’emploi. Cette situation est susceptible d’être exacerbée pour les jeunes immigrants, en particulier dans les communautés de minorités visibles.
Éducation
De nombreux jeunes immigrants sont venus au Canada lorsqu’ils étaient enfants, ont été élevés et instruits au Canada et sont plus susceptibles d’être inscrits à l’école.
En janvier 2020, le Canada comptait plus de 8,3 millions d’immigrants admis, dont 686 000 (8,3 %) avaient entre 15 et 24 ans.1 En 2020, environ la moitié (335 000) de cette cohorte de jeunes immigrants avait obtenu le droit d’établissement depuis plus de 10 ans, tandis que l’autre moitié (351 000) l’avait obtenu au cours des 10 années précédentes.
Si certains jeunes ont pu immigrer seuls en tant que jeunes adultes, beaucoup ont immigré en tant que membres d’une famille (voir l’encadré 1).
En janvier 2020, avant la pandémie, on comptait une forte proportion de jeunes immigrants à l’école : 69,1 % comparativement à 61,3 % des jeunes nés au Canada. Il n’est donc pas surprenant que la jeune population immigrante au Canada soit, en moyenne, plus instruite que les jeunes nés au Canada.
Il a été établi que la fréquentation scolaire au Canada mène à de meilleurs résultats pour les jeunes immigrants en raison d’une meilleure intégration au marché du travail et d’une meilleure maîtrise de la langue. De plus, les enfants dont les parents ont un niveau de scolarité plus élevé ont également tendance à avoir un niveau de scolarité élevé.
Encadré 1 : Défis liés aux données
Nous avons utilisé le fichier de microdonnées à grande diffusion (FMGD) de l’Enquête sur la population active (EPA) pour effectuer notre analyse. L’utilisation de ces données comporte plusieurs limites.
Premièrement, ces données ne permettent pas de distinguer les immigrants très récents, aussi appelés « nouveaux arrivants » (c.‑à‑d. ceux qui ont été admis au cours des cinq dernières années) des immigrants récents (c.‑à‑d. ceux qui ont été admis depuis cinq et dix ans). Par conséquent, nous avons séparé les immigrants en deux catégories : ceux qui ont été admis au cours des 10 dernières années (« immigrants récents » ou « nouveaux arrivants ») et ceux qui ont été admis depuis plus de 10 ans (« immigrants établis »).
Si le nombre d’années écoulées depuis l’arrivée constitue une façon de distinguer les immigrants, d’autres indicateurs seraient utiles pour comprendre les résultats de différents groupes sur le marché du travail. Par exemple, les immigrants de deuxième génération (ceux nés au Canada, mais dont les parents ont immigré au Canada) peuvent avoir des résultats semblables à ceux des immigrants établis.
Deuxièmement, les données fournissent des groupes d’âge par intervalles de 2 à 3 ans plutôt que des âges exacts. Il n’y a pas non plus d’information sur l’âge exact au moment de l’arrivée, nous devons donc déduire cette information du groupe d’âge et des années depuis l’arrivée, ce qui n’est pas tout à fait exact. Toutefois, les deux indicateurs sont potentiellement très prédictifs des résultats en matière de travail.
Enfin, l’absence de données raciales sur les immigrants dans l’Enquête sur la population active rend difficile la compréhension des résultats sur le marché du travail de divers groupes d’immigrants.
Plus de la moitié des jeunes immigrants font partie de la population active, et ils représentent une part croissante de la population active totale.
Les jeunes immigrants sont essentiels à la croissance d’une main-d’œuvre canadienne dynamique et vitale. En janvier 2017, les jeunes immigrants représentaient environ 12,7 % de la population active totale âgée de 15 à 24 ans; cette proportion a augmenté à 14,4 % en janvier 2022 (voir la figure 1). En janvier 2020, plus de la moitié des jeunes immigrants faisaient partie de la population active (55,3 %), qu’ils soient employés ou sans emploi. Environ la moitié (51,5 %) des jeunes immigrants faisant partie de la population active étaient également inscrits à l’école.
La part des jeunes nés au Canada dans la population active est plus élevée. Environ six jeunes nés au Canada sur dix font partie de la population active (60,8 %), qu’ils aient ou non un emploi, et 45,6 % sont inscrits à l’école. Il y a aussi moins de jeunes nés au Canada qui ne font pas partie de la population active, mais qui fréquentent l’école (33,6 % contre 40,6 % des jeunes immigrants).
Figure 1 : La part des jeunes immigrants dans la population active augmente.
Population active selon le statut d’immigration, de 15 à 24 ans
Taux d’emploi
Le taux d’emploi des jeunes immigrants est plus faible que celui des jeunes nés au Canada, mais cet écart se resserre.
En janvier 2020, avant la pandémie de COVID-19, 49 % des jeunes immigrants occupaient un emploi, comparativement à 54,5 % des jeunes nés au Canada, soit un écart de 5,5 % (voir la figure 2). Il existe de nombreuses explications possibles à cet écart : des obstacles plus élevés à l’emploi créés par la discrimination ou les compétences linguistiques, une entrée sur le marché du travail retardée par des problèmes d’intégration, ou l’accent mis sur l’éducation plutôt que sur l’emploi parmi les ménages d’immigrants, entre autres.
Au plus fort de la pandémie entre février et avril 2020, plus de 800 000 jeunes travailleurs ont perdu leur emploi. Le taux d’emploi des jeunes immigrants a chuté de 19,8 points de pourcentage comparativement à 18,8 points de pourcentage pour les jeunes nés au Canada, ce qui a creusé le fossé de l’emploi entre eux.
Cette différence dans l’incidence de la COVID-19 sur l’emploi pourrait s’expliquer par des différences dans les secteurs d’emploi, les jeunes immigrants étant surreprésentés dans les services d’hébergement et de restauration (voir l’encadré 2).
En janvier 2022, l’emploi s’était amélioré pour les deux groupes : 48,3 % des jeunes immigrants avaient un emploi, comparativement à 51,9 % des jeunes nés au Canada. L’emploi s’est redressé plus rapidement pour les jeunes immigrants que pour les jeunes nés au Canada, ce qui conduit à une réduction de l’écart d’emploi de seulement 3,6 points de pourcentage.
Bien que cette tendance soit encourageante, l’entrée sur le marché du travail en période de crise économique pourrait avoir de profondes répercussions sur les jeunes immigrants, entraînant des perspectives de revenus plus faibles et une probabilité moindre d’obtenir un emploi décent à l’avenir.
Fait intéressant, nous constatons également une baisse de 4,8 points de pourcentage de la fréquentation scolaire chez les jeunes immigrants entre janvier 2020 et janvier 2022. Cette baisse a été causée par les étudiants immigrants qui ont quitté l’école pour entrer sur le marché du travail, aux côtés de ceux qui combinaient école et travail et qui ont également quitté l’école pendant cette période.
En comparaison, la proportion de jeunes nés au Canada inscrits à l’école est demeurée stable. Bien qu’il soit souvent vrai qu’en période de ralentissement économique, la fréquentation scolaire diminue au détriment de l’emploi, ce contraste entre les jeunes immigrants et les jeunes nés au Canada est déroutant. S’il est confirmé par une analyse plus poussée, ce changement dans la fréquentation scolaire pourrait être préjudiciable aux jeunes immigrants puisque l’éducation est associée à de meilleurs résultats sur le marché du travail à long terme.
Figure 2 : L’écart d’emploi entre les jeunes immigrants et les jeunes nés au Canada commence à se combler.
Taux d’emploi selon le statut d’immigration, de 15 à 24 ans
Encadré 2 : Jeunes immigrants par secteur d’activité
En janvier 2020, les jeunes immigrants étaient surreprésentés dans les secteurs de l’hébergement et des services de restauration (25,6 % des jeunes immigrants contre 19,6 % des jeunes nés au Canada), des services professionnels, scientifiques et techniques (6,1 % contre 3,2 %) et des services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien (4,9 % contre 2,5 %).
Par ailleurs, les jeunes immigrants étaient sous-représentés dans la construction (2 % contre 5,8 %), l’information, la culture et les loisirs (2,5 % contre 7,1 %) et le commerce de gros et de détail (24,5 % contre 27 %).
Fait intéressant, il existe une différence notable entre la proportion de jeunes nouveaux arrivants et celle des jeunes immigrants établis qui travaillent dans les services d’hébergement et de restauration (32,5 % de nouveaux arrivants contre 19,8 % établis), les services professionnels, scientifiques et techniques (3,2 % de nouveaux arrivants contre 8,5 % établis) et le transport et l’entreposage (6,3 % de nouveaux arrivants contre 0,9 % de jeunes immigrants établis).
En janvier 2022, après le choc de la pandémie, deux changements sectoriels importants se sont produits. Premièrement, la proportion de jeunes immigrants travaillant dans les services d’hébergement et de restauration a diminué considérablement, atteignant un niveau semblable à celui des jeunes nés au Canada (16,9 % contre 15,2 %, respectivement). Deuxièmement, la proportion de jeunes immigrants travaillant dans le commerce de gros et de détail a augmenté pour atteindre un niveau presque identique à celui des jeunes nés au Canada (29 % contre 29,5 %, respectivement). Ces tendances ont été observées à la fois chez les jeunes nouveaux arrivants et les jeunes immigrants établis, et dans des proportions semblables.
Les jeunes immigrants établis ont un taux d’emploi plus élevé que les jeunes nouveaux arrivants et sont probablement confrontés à moins d’obstacles à l’emploi.
Le temps écoulé depuis leur arrivée est un facteur important pour déterminer les résultats des jeunes immigrants sur le marché du travail. Plus ils sont admis tôt au Canada, plus la probabilité de fréquenter le système scolaire canadien est élevée et plus les obstacles à l’emploi liés à l’intégration et à la langue sont faibles.
La plupart des jeunes immigrants établis ont immigré très jeunes, à l’âge maximum de 14 ans, et ont été scolarisés au Canada. Ils sont plus susceptibles d’être bien intégrés et de rencontrer moins d’obstacles à l’emploi. En revanche, les nouveaux arrivants (ceux qui ont été admis au cours des 10 dernières années) sont moins susceptibles d’être scolarisés au Canada et sont plus susceptibles d’être confrontés à des problèmes d’intégration, les obstacles culturels ou linguistiques pouvant entraîner une baisse des taux d’emploi.
En janvier 2020, le taux d’emploi des jeunes nouveaux arrivants était plus faible (46 %) que celui des jeunes immigrants établis (52 %). Toutefois, contrairement à la différence observée pour les groupes de jeunes nés au Canada et de jeunes immigrants, le taux de fréquentation scolaire des deux groupes était approximativement le même.
Bien que les taux de scolarité plus élevés des jeunes immigrants puissent expliquer en partie l’écart d’emploi par rapport aux jeunes nés au Canada, cet écart est considérablement plus faible entre les nouveaux jeunes arrivants et les jeunes immigrants établis, ce qui signifie que les jeunes immigrants pourraient, en effet, être confrontés à des obstacles à l’emploi liés à l’intégration et à la langue ou à la discrimination.
L’emploi des jeunes nouveaux arrivants a été moins touchée par la pandémie. De février à avril 2020, leur taux d’emploi a diminué de 17 points de pourcentage comparativement à 20,5 points de pourcentage pour les jeunes immigrants établis (voir la figure 3). Entre janvier 2020 et janvier 2022, l’emploi des jeunes nouveaux arrivants a augmenté (de 2,8 points de pourcentage), tandis que l’emploi des jeunes immigrants établis a diminué de 4,2 points de pourcentage. Il semble donc que les jeunes nouveaux arrivants soient le moteur de la reprise plus rapide du marché du travail chez les jeunes immigrants comparativement aux jeunes nés au Canada.
Une combinaison de plusieurs facteurs pourrait être en jeu, y compris des changements sectoriels (voir encadré 2) et une diminution des obstacles à l’emploi en raison des pénuries de main-d’œuvre. En effet, les pénuries de main-d’œuvre ont créé davantage de possibilités d’emploi pour les groupes traditionnellement sous-représentés sur le marché du travail, notamment les jeunes travailleurs, les minorités visibles et les femmes.
Enfin, si le taux de fréquentation scolaire a diminué pour les deux groupes, la baisse a été plus marquée pour les jeunes immigrants établis. En fait, si le taux d’emploi des nouveaux arrivants a augmenté, une proportion plus élevée de ces jeunes ont choisi de combiner travail et études.
Figure 3 : Le taux d’emploi des jeunes nouveaux arrivants était inférieur à celui des jeunes immigrants établis ou des jeunes nés au Canada, mais il commence à augmenter.
Taux d’emploi selon le statut d’immigration, de 15 à 24 ans
Heures de travail
Les jeunes immigrants travaillent moins d’heures, en moyenne, que les jeunes nés au Canada.
Aux fins de la présente étude, nous avons utilisé l’indicateur de l’Enquête sur la population active, soit la moyenne des heures effectivement travaillées par semaine. Cet indicateur comprend les changements temporaires du nombre d’heures de travail hebdomadaires réelles découlant, par exemple, d’une maladie ou d’heures supplémentaires. Dans le cas des arrêts ou des ralentissements liés à la COVID-19, cette mesure est particulièrement pertinente.
En janvier 2020, avant les arrêts de travail liés à la pandémie, les jeunes nés au Canada travaillaient presque le même nombre d’heures, mais légèrement plus par semaine, que les jeunes immigrants (voir la figure 4). Le premier groupe travaillait en moyenne 24 heures par semaine, tandis que le second travaillait une demi-heure de moins (23,5 heures). En avril 2020, les deux groupes ont vu leur nombre moyen d’heures de travail hebdomadaires diminuer à environ 21,5 heures en raison des mesures de confinement obligatoires dûs à la pandémie.
À compter de mai 2020, le nombre moyen d’heures de travail hebdomadaires a augmenté tant pour les jeunes nés au Canada que pour les jeunes immigrants, conformément aux tendances saisonnières de l’embauche des jeunes, surtout pendant les mois d’été (mai à septembre) de 2020. Toutefois, les deux groupes ont travaillé moins d’heures (un peu plus de 25,5 heures par semaine) qu’ils ne le faisaient habituellement pendant l’été au cours de chaque année précédant la pandémie.
Par exemple, pendant les mois de plein emploi des jeunes de l’été 2019, les jeunes de 15 à 24 ans ont généralement travaillé en moyenne 27 heures par semaine. En 2018, pendant cette même période, c’était de 28 heures par semaine. Néanmoins, même si les deux groupes ont travaillé moins d’heures par semaine au cours de l’été 2020 en raison de la pandémie, les jeunes immigrants ont travaillé moins d’heures que les jeunes nés au Canada.
De plus, la même tendance s’est maintenue pendant la haute saison d’embauche en 2021. Le nombre moyen d’heures travaillées à l’été 2021 pour les deux groupes a augmenté par rapport à l’été 2020. Les jeunes nés au Canada ont continué à travailler plus d’heures que les jeunes immigrants, mais la différence entre les deux groupes était plus faible qu’à l’été 2020.
Depuis le début de l’été 2022, il semble que les différences dans les heures hebdomadaires moyennes travaillées entre les jeunes immigrants et les jeunes nés au Canada aient encore diminué. Cela est probablement attribuable à la reprise après la pandémie et aux réouvertures qui ont commencé au printemps 2022, ce qui a entraîné un resserrement du marché du travail.
Les graphiques mensuels de la figure 4 suggèrent également que pendant les saisons creuses de 2021-2022, les jeunes immigrants ont travaillé plus d’heures par semaine que les jeunes nés au Canada, tandis que pendant les saisons de pointe, l’inverse s’est produit en 2020 et en 2021. En septembre 2022, à la fin de la haute saison, les jeunes immigrants travaillaient près de 26 heures par semaine, tandis que les jeunes nés au Canada travaillaient un peu moins (25,3 heures par semaine). Cela semble correspondre à la tendance des heures de travail hebdomadaires moyennes effectuées par chaque groupe pendant la saison creuse depuis le début de la pandémie.
Figure 4 : Les jeunes immigrants ont travaillé moins d’heures par semaine que les jeunes nés au Canada pendant la plupart des mois entre mars 2020 et septembre 2022.
Nombre moyen d’heures travaillées par semaine selon le statut d’immigrant, de 15 à 24 ans
Salaire horaire
Le salaire horaire des jeunes immigrants fluctue davantage que celui des jeunes nés au Canada.2
Tant les jeunes nés au Canada que les jeunes immigrants ont connu une croissance salariale entre janvier 2020 et septembre 2022, mais les jeunes nés au Canada ont connu une croissance d’environ 12,3 %, tandis que les jeunes immigrants n’ont connu qu’une croissance de 10 %. De plus, les jeunes immigrants ont connu des fluctuations plus importantes de leur salaire mensuel, plus que les jeunes nés au Canada, qui ont connu une croissance salariale plus stable et plus constante, surtout après les fermetures initiales de la pandémie en 2020 (voir la figure 5).
Les jeunes immigrants ont également connu des baisses mais aussi des hausses de salaire plus importantes que les jeunes nés au Canada. En particulier, au plus fort des fermetures dues à la pandémie (de mai à septembre 2020), les mouvements du salaire horaire moyen des jeunes immigrants étaient semblables à ceux des jeunes nés au Canada. Pour ce qui est des salaires, les deux groupes ont évolué en parallèle pendant ces mois de pandémie, qui coïncidaient avec ce qui était habituellement les mois d’été habituellement les plus actifs pour les jeunes.
Après le pic de la pandémie en 2020, les modèles de croissance des salaires ont divergé entre les deux groupes. Alors que les jeunes nés au Canada ont connu des salaires horaires plus élevés pendant les mois creux pour le reste de l’année 2020, les jeunes immigrants ont connu des salaires horaires plus élevés pour la majeure partie de l’année 2021, jusqu’à son troisième trimestre.
En janvier 2022, le salaire horaire moyen des deux groupes a de nouveau convergé, avant de connaître un autre revirement. Les jeunes nés au Canada ont commencé à gagner plus que les jeunes immigrants sur une base horaire et ont continué à le faire pendant le premier trimestre de 2022. Au cours du deuxième trimestre de 2022, les salaires horaires des deux groupes ont convergé et fluctué. Au troisième trimestre, les jeunes nés au Canada ont reçu des salaires plus élevés et ont connu une plus forte croissance salariale que les jeunes immigrants.
Dans l’ensemble, les jeunes immigrants ont connu une plus grande fluctuation et une plus grande instabilité des salaires, ce qui a entraîné une croissance instable des salaires, comparativement aux jeunes nés au Canada.
Figure 5 : Les augmentations du salaire horaire des jeunes immigrants ont été plus faibles que celles des jeunes nés au Canada de janvier 2020 à septembre 2022.
Salaire horaire moyen selon le statut d’immigrant, de 15 à 24 ans
Ces fluctuations salariales peuvent résulter du fait que les employeurs répercutent les coûts de l’instabilité de la demande sur les travailleurs (lien en anglais seulement) en faisant varier le nombre d’heures travaillées sur une base quotidienne ou hebdomadaire, surtout pour les jeunes immigrants.
Un autre facteur pouvant expliquer les différences de salaires pourrait être le fait que les industries qui emploient des jeunes immigrants dans une plus grande proportion que les jeunes nés au Canada sont confrontées à une plus grande volatilité que celles qui n’emploient pas de jeunes immigrants dans une proportion relativement importante. En outre, les jeunes immigrants auraient pu être employés dans des secteurs plus largement touchés par la pandémie. Comme le montre l’encadré 2, en 2020, près de 26 % de tous les immigrants âgés de 15 à 24 ans occupant un emploi travaillaient dans les services d’hébergement et de restauration, comparativement à environ 20 % des jeunes nés au Canada. Les services d’hébergement et de restauration ont été le secteur SCIAN le plus durement plus touché par les fermetures en raison de la pandémie. Il est possible que la volatilité résultant de ces fermetures ait eu un effet démesuré sur les fluctuations que nous observons dans les salaires des jeunes immigrants.
Par conséquent, certaines données montrent que les fluctuations salariales nuisent au bien-être des travailleurs (lien en anglais seulement), ce qui peut aussi être le cas pour les jeunes immigrants.
Les jeunes nouveaux arrivants gagnent un salaire horaire inférieur à celui des jeunes immigrants établis.
Tout comme nous l’avons constaté pour les taux d’emploi, il est important d'examiner le temps écoulé depuis l'immigration d'un jeune dans l’analyse du salaire horaire moyen mensuel gagné (voir la figure 6).
Les jeunes immigrants établis touchaient un salaire horaire plus élevé que les jeunes nouveaux arrivants, tant avant que pendant les deux années de la pandémie de COVID-19. Ce n’est qu’en septembre 2020 et en juin 2021 que l’écart salarial entre ces deux groupes a disparu avant de se creuser à nouveau. Il est intéressant de noter qu’à partir de janvier 2020, il semble y avoir eu une différence d’environ 7 % à 8 % dans les salaires horaires perçus entre les jeunes nouveaux arrivants et les jeunes immigrants établis.
Les salaires horaires ont divergé à partir de juillet 2021 : les jeunes immigrants établis ont continué à gagner beaucoup plus que les jeunes nouveaux arrivants. Au début de la haute saison d’emploi d’été, de mai à septembre 2022, l’écart salarial entre les deux groupes s’est réduit.
Figure 6 : Les jeunes nouveaux arrivants (immigrants récents) ont gagné un salaire horaire inférieur à celui des jeunes immigrants établis de janvier 2020 à septembre 2022.
Salaire horaire moyen selon le statut d’immigrant admis, de 15 à 24 ans
Si les jeunes nouveaux arrivants ont toujours gagné moins que les jeunes immigrants établis, les deux groupes ont vu leur salaire horaire augmenter depuis le début de la pandémie. En janvier 2020, les jeunes nouveaux arrivants gagnaient environ 17 $ l’heure, tandis que la cohorte établie gagnait environ 17,80 $ l’heure, soit un écart salarial supérieur à 4 %.
En janvier 2022, malgré l’apparition du variant Omicron de la COVID-19 en décembre 2021, qui a entraîné des restrictions et des fermetures supplémentaires, le salaire moyen des jeunes nouveaux arrivants était de près de 17,40 $ l’heure. Pour les jeunes immigrants établis, le montant était de 19,80 $ l’heure. L’écart salarial entre les deux groupes avait toutefois augmenté pour atteindre un sommet de 14 %, mais il a depuis diminué pour atteindre environ 4 % en septembre 2022, comme c’était le cas avant la pandémie.
Depuis le début de la pandémie et les fermetures économiques qui en ont résulté à la mi-mars 2020, les jeunes nouveaux arrivants ont connu une augmentation de salaire de 10 % comparativement à 7,5 % pour les jeunes immigrants établis, ce qui permet de souligner que les jeunes nouveaux arrivants ont gagné moins que les jeunes immigrants établis tout au long de la période, parallèlement à leur écart salarial persistant. Cet écart découle probablement des différences dans les industries et les catégories professionnelles auxquelles ils appartiennent. L’encadré 2 illustre la répartition par secteur fondée sur le SCIAN des jeunes immigrants (les deux cohortes) et des jeunes nés au Canada.
Le rétrécissement de l’écart salarial au cours des derniers mois pourrait être attribuable à des pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs du SCIAN où la participation des jeunes nouveaux arrivants est élevée. L’écart salarial pourrait également être le résultat des obstacles et du manque de réseaux auxquels sont confrontés les nouveaux arrivants, ce qui entrave leur intégration au marché du travail et leur accès à des emplois bien rémunérés.
Les jeunes nouveaux arrivants ont également travaillé plus d'heures par semaine que les jeunes immigrants établis pendant cette période, et peuvent donc avoir gagné un salaire horaire moyen inférieur à celui des jeunes immigrants établis. Nous avons examiné la moyenne des heures hebdomadaires travaillées pour les deux groupes de janvier 2020 à septembre 2022 et nous avons constaté que c’était le cas. Bien que nous n’ayons pas fait rapport de ces estimations ici, nous pouvons les fournir sur demande.
En résumé, les jeunes nouveaux arrivants avaient de moins bons salaires que les jeunes immigrants établis. Cela n’est guère surprenant : de nombreuses recherches empiriques en économie traitent des écarts salariaux et de l’assimilation des salaires chez les immigrants les plus récents dans un pays, qui ont tendance à connaître des écarts salariaux importants au départ (lien en anglais seulement). Toutefois, ces salaires tendent à converger à long terme avec ceux de leurs pairs non immigrants (lien en anglais seulement). Bien sûr, cette tendance générale ne peut être observée à partir d’une période aussi courte de données mensuelles, non corrigées des variations saisonnières, mais elle est bien établie dans la littérature.
Conclusion
Le présent rapport examine les résultats récents sur le marché du travail des jeunes immigrants, un groupe de plus en plus important sur le marché du travail. Dans le but de fournir des renseignements pertinents en temps opportun, nous avons évalué quatre variables du marché du travail : la participation à la population active, l’emploi, les heures travaillées par semaine et le salaire horaire.
Avant la pandémie, le taux d’emploi des jeunes immigrants était plus faible que celui des jeunes nés au Canada, possiblement en raison d’obstacles à l’intégration, de barrières culturelles ou linguistiques à l’emploi ou de l’importance accordée à l’éducation.
Le taux d’emploi suggère que les résultats des jeunes immigrants sur le marché du travail se sont améliorés depuis le début de la pandémie de COVID-19, même si les jeunes immigrants ont été plus durement touchés par les pertes d’emplois au plus fort de la pandémie.
En juillet 2022, le taux d’emploi des jeunes immigrants et des jeunes nés au Canada avait dépassé le niveau de janvier 2020. Cependant, la reprise pour les jeunes immigrants s’est accompagnée d’une baisse de la fréquentation scolaire, ce qui n’était pas le cas chez les jeunes nés au Canada. Une telle tendance peut être préjudiciable aux jeunes immigrants en général, car une plus grande fréquentation scolaire est associée à de meilleurs résultats sur le marché du travail.
Parmi tous les jeunes immigrants admis, le taux d’emploi des nouveaux arrivants a été le moins touché au plus fort de la pandémie, tandis que le taux d’emploi des immigrants établis a été le plus touché. La reprise a été plus rapide pour les jeunes nouveaux arrivants, et ils sont le moteur de l’amélioration des résultats sur le marché du travail pour tous les jeunes immigrants.
Les chiffres relatifs aux heures travaillées par semaine et aux salaires horaires indiquent que les jeunes immigrants ont connu de moins bons résultats sur le marché du travail que les jeunes nés au Canada tout au long de la pandémie. Dans l’ensemble, les salaires horaires des jeunes immigrants ont fluctué davantage que ceux des jeunes nés au Canada. Bien que les deux groupes aient bénéficié de hausses de salaire horaire, la croissance moyenne du salaire horaire était plus faible pour les jeunes immigrants que pour les jeunes nés au Canada au cours des deux dernières années.
De plus, dès le début de la pandémie, les jeunes nouveaux arrivants gagnaient moins par heure que les jeunes immigrants établis. Cet écart dans les salaires horaires s’est élargi au cours de la pandémie et ne s’est réduit que récemment dans un contexte de resserrement du marché du travail.
Nous avons rencontré certaines limites lors de l’élaboration de ce rapport. Des données désagrégées sur le marché du travail des jeunes immigrants sont nécessaires pour effectuer une analyse plus complète. Le Conseil de l’information sur le marché du travail, le Conseil canadien pour la prospérité des jeunes et World Education Services continueront de mener des recherches pour surveiller les résultats socioéconomiques et les résultats sur le marché du travail des jeunes immigrants et des jeunes nés au Canada.
Références
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Borjas, G. (1994). The economics of immigration. Journal of Economic Literature, 32(4), p. 1667–1717. http://www.jstor.org/stable/2728791 (lien en anglais seulement)
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Cerna, L. (2016). Immigration policies and the global competition for talent. Palgrave Macmillan. https://link.springer.com/book/10.1057/978-1-137-57156-4 (lien en anglais seulement)
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Remerciements
Le présent rapport a été préparé par Anne-Lore Fraikin et Bolanle Alake-Apata du CIMT) et Shalini Sharma du Conseil canadien pour la réussite des jeunes.
Nous tenons à remercier Md. Mehedi Hasan Rasel (Conseil canadien pour la réussite des jeunes), Michael Willcox (CIMT), Tony Bonen (Conference Board du Canada), Anthony Mantione (CIMT) et Behnoush Amery (CIMT) pour leurs commentaires constructifs.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Anne-Lore Fraikin, responsable de recherche, à anne-lore.fraikin@lmic-cimt.ca; ou avec Shalini Sharma, directrice des politiques et de la recherche, à shalini@ccyp-ccpj.org.
Comment citer ce rapport
Conseil canadien pour la réussite des jeunes et Conseil de l’information sur le marché du travail. (2023). Résultats des jeunes immigrants sur le marché du travail : répercussions de la pandémie de COVID-19. Ottawa : CIMT.
1 Il n’existe pas de consensus au sujet des principales définitions du statut d’immigrant. Dans le présent rapport, le CIMT et le Conseil canadien pour la réussite des jeunes (CCRJ) utilisent la définition de Statistique Canada. Le terme « immigrants admis » désigne les personnes qui sont, ou ont été, des immigrants admis au Canada. Un immigrant admis est une personne à qui les autorités de l’immigration ont accordé le droit de vivre au Canada de façon permanente. Les citoyens canadiens de naissance et les résidents non permanents (titulaires de permis de travail ou d’études, réfugiés et membres de la famille qui les accompagnent) ne sont pas des immigrants admis.
2 Nous utilisons le salaire horaire moyen pour mesurer les gains avant impôt, y compris les traitements, les salaires et autres gains comme les pourboires et/ou les commissions.