Avenir du travail
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Ce rapport traite de l’augmentation du nombre de postes vacants au Canada de 2016 à 2022 et des travailleurs disponibles pour pourvoir ces postes. Le nombre moyen de postes vacants en 2022 était près de deux fois et demie plus élevé qu’en 2016, ce qui soulève des préoccupations au sujet de la pénurie de main-d’œuvre. Le document évalue ces préoccupations en comparant le nombre de postes vacants exigeant des niveaux de scolarité précis au nombre de demandeurs d’emploi qui possèdent ces qualifications.
Depuis 2016, le nombre de chômeurs titulaires d’un baccalauréat ou d’un grade supérieur a toujours dépassé le nombre de postes vacants exigeant ces qualifications. De même, le nombre de chômeurs ayant fait des études postsecondaires partielles ou complètes a dépassé le nombre de postes vacants correspondants.
En revanche, le nombre de postes vacants auxquels avaient accès les candidats titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou inférieur a dépassé le nombre de personnes sans emploi possédant ces qualifications depuis le troisième trimestre de 2021. De plus, le nombre de postes vacants était supérieur au nombre de chômeurs pour ces types d’emplois dans toutes les régions économiques du Canada.
En conclusion, le rapport précise que les défis de recrutement de personnes hautement scolarisées auxquels sont confrontés les employeurs ne peuvent être attribués à une pénurie nationale de main-d’œuvre. Il est plus probable que cette situation reflète une disparité entre les compétences que recherchent les employeurs par rapport à celles qu’ont acquises les demandeurs d’emploi. La mesure dans laquelle ces postes vacants peuvent être attribués à des pénuries de main-d’œuvre dans des professions peu spécialisées plutôt qu’à des offres de salaires et d’avantages sociaux relativement faibles demeure une question ouverte. Des approches nuancées doivent être adoptées pour relever les défis de recrutement en tenant compte des niveaux de scolarité et des exigences en matière de compétences.