Avenir du travail
Une ressource sélectionnée de recherches récentes sur les tendances qui façonnent le marché du travail au Canada.
L’avenir du travail se transforme à grande vitesse sous l’effet de l’innovation et de l’émergence de nouveaux champs de recherche, notamment en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM). L’innovation et la recherche ouvrent toutefois la porte à de nouveaux risques.
En tant que chef de file en sciences et en innovation, le Canada a beaucoup à gagner – et à apprendre – du développement de ces nouveaux secteurs scientifiques. Un article paru dans la revue Science donne la parole à plusieurs scientifiques qui partagent leur regard sur les nouveaux champs de recherche prometteurs, tout en soulignant les mesures de précaution à envisager par les gouvernements et la population face à ces avancées.
Une scientifique s’est penchée sur les possibilités et les risques liés au génie biomédical, un domaine qui pourrait permettre de restaurer la mobilité ou des fonctions sensorielles chez l’humain. Par exemple, une interface cerveau-ordinateur est actuellement en développement. Ces technologies sont porteuses de nouveaux débouchés industriels, mais leurs répercussions dépassent largement le seul champ médical, selon leur usage et leur influence dans une société où la technologie commerciale est omniprésente. L’article souligne que, avant leur déploiement, de telles innovations doivent s’accompagner de balises claires, de normes éthiques et d’une supervision indépendante afin de protéger l’autonomie humaine.
Un autre scientifique s’est intéressé aux retombées possibles de la nanotechnologie, que ce soit pour traiter des maladies comme le cancer, soutenir l’agriculture ou mettre au point des matériaux capables de s’auto-réparer, prolongeant ainsi la durée de vie des infrastructures. Toutefois, sans des mesures de sécurité rigoureuses en amont de leur commercialisation, ces matériaux pourraient présenter des risques pour la santé et l’environnement. L’article recommande donc de mettre en place des évaluations, une surveillance environnementale et une supervision éthique comme garde-fous pour assurer un développement sécuritaire de ces nanotechnologies prometteuses.
Un troisième scientifique s’est penché sur le potentiel de la génétique aquatique. Bien que ce domaine soit encore relativement spécialisé, son influence sur la pêche et l’aquaculture pourrait être considérable, notamment pour les secteurs misant sur des sources alimentaires durables. Les spécialistes reconnaissent toutefois que le recours intensif à des souches aquacoles génétiquement améliorées risque de provoquer des goulots d’étranglement génétiques – des phénomènes qui réduisent fortement la diversité d’une population. Ce type de situation pourrait entraîner divers risques pour les espèces, les écosystèmes et, par ricochet, pour l’économie et le marché du travail.
Pour réduire ces risques, il est recommandé d’élargir la palette des matériaux génétiques utilisés et d’intégrer davantage de populations sauvages, afin de bâtir une industrie aquacole plus diversifiée et résiliente face à ces enjeux.