Avenir du travail
Une ressource sélectionnée de recherches récentes sur les tendances qui façonnent le marché du travail au Canada.
Prenant appui sur la Banque de données longitudinales sur les immigrants de 2021, ce rapport décrit comment la première année de la pandémie a ralenti les progrès socioéconomiques que les immigrants avaient faits au cours des dix dernières années.
De 2016 à 2021, les immigrants représentaient 80 % de la croissance de la population active au pays. Avant le début de la pandémie de COVID-19, l’écart se resserrait entre les immigrants récents (ceux qui vivent au Canada depuis dix ans ou moins) et la population née au Canada, tant sur le plan du taux d’emploi que des revenus.
Cependant, en raison de la pandémie, les nouveaux immigrants, en particulier les femmes, ont été touchés de façon disproportionnée. En 2020, le salaire d’entrée médian des immigrants admis en 2019 s’élevait à 30 000 $, soit 6,5 % de moins que celui des immigrants admis en 2018 (32 100 $).
Les femmes immigrantes ont connu des difficultés importantes; leur salaire médian a chuté de 11,1 % de 2019 à 2020 pour s’établir à 23 200 $. En comparaison, le salaire médian de leurs homologues masculins a diminué de seulement 5,2 %.
Il se trouve que, de 2019 à 2020, les immigrants qui connaissaient à la fois l’anglais et le français étaient le seul groupe à enregistrer une augmentation de leur salaire d’entrée médian (hausse de 0,3 %).
Enfin, une tendance intéressante a révélé que l’expérience antérieure à la résidence permanente avait un effet positif sur le salaire médian. Les personnes détenant un permis de travail ont connu la plus faible baisse du salaire d’entrée médian. Les personnes sans expérience préalable à l’admission ont enregistré la plus forte baisse, peut-être en raison d’un manque de scolarité ou d’expérience de travail au Canada.