Dernière mise à jour : 02-2021
Définitions et sources
Les perspectives professionnelles, aussi appelées « perspectives du marché du travail », « prévisions de l’offre et de la demande en matière de professions » et « perspectives d’emploi », évaluent les futures conditions du marché du travail selon la profession.
L’évaluation des perspectives professionnelles est effectuée en comparant les futures tendances de la demande de main-d’œuvre à celles de l’offre par profession, selon la définition de la Classification nationale des professions (CNP). Puisqu’elles tiennent compte des changements prévus tant du côté de l’offre que de la demande, les perspectives professionnelles permettent de déterminer dans quelles professions des déséquilibres du marché du travail pourraient survenir.
On utilise les perspectives professionnelles dans de nombreux pays, dont les États-Unis et l’Australie. Au Canada, un écosystème complexe d’initiatives publiques et privées sert à mettre en évidence les déséquilibres dans les différents marchés du travail. Notamment, le gouvernement fédéral ainsi que plusieurs provinces établissent et publient régulièrement des perspectives professionnelles. Stokes Economics est le principal fournisseur privé de perspectives professionnelles au Canada et est responsable de celles de la Saskatchewan, du Manitoba et du Nouveau-Brunswick. L’entreprise fournit aussi de manière ponctuelle des résultats pour la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard, ainsi que des renseignements et services provinciaux et infraprovinciaux pour la Colombie-Britannique et l’Ontario.
Tableau 1 : Aperçu des perspectives professionnelles fédérales, provinciales et territoriales
Durée et fréquence | Granularité | Géographie | Dernière mise à jour des perspectives | Calendrier de publication des perspectives | |
EDSC-SPPC1 | Perspectives sur 10 ans, mises à jour tous les 2 ans | 292 groupes sur mesure de catégories de codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Nationale; estimations provinciales de la demande produites et partagées bilatéralement | N/A | À déterminer |
EDSC-3 ans | Perspectives sur 3 ans, mises à jour annuellement | Codes à 4 chiffres de la CNP 2016 (certains résultats pour les professions et les régions ne sont pas disponibles) | Province, territoire et région économique | Janvier 2021* | Les prochaines perspectives seront publiées en janvier 2022 |
Colombie-Britannique | Perspectives sur 10 ans, mises à jour annuellement | 500 des codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province et 7 régions économiques | 2020 | À déterminer |
Alberta | Provincial : perspectives sur 10 ans, mises à jour tous les 2 ans
Régional : perspectives sur 5 ans, mises à jour tous les 2 ans |
494 des codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province et 8 régions économiques | 2020 | Les perspectives sur 10 ans seront publiées à l’été ou l’automne 2021 |
Saskatchewan | Perspectives sur 5 ans, mises à jour annuellement | 500 des codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province | 2020 | Les perspectives sur 5 ans seront publiées à l’été 2021 |
Manitoba | Perspectives sur 7 ans, mises à jour annuellement | 500 des codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province | 2020 | À confirmer |
Ontario | Perspectives sur 5 ans, mises à jour tous les 2 ans | 228 des codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province | 2020 | À confirmer |
Québec | Perspectives sur 5 et 10 ans, mises à jour à chaque année | 500 des codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province et 16 régions économiques | 2020 | À confirmer |
Nouveau-Brunswick | Perspectives sur 10 ans, mises à jour tous les 2 ans | 500 des codes à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province | À confirmer | Les prévisions sur le marché du travail paraîtront à l’été 2021 |
Nouvelle-Écosse | Utilise le modèle de Perspectives d’emploi sur 3 ans d’EDSC[2] (Service Canada) | À confirmer | À confirmer | ||
Île-du-Prince-Édouard | Utilise le modèle de Perspectives d’emploi sur 3 ans d’EDSC | À confirmer | À confirmer | ||
Terre-Neuve-et-Labrador | Perspectives sur 10 ans, mises à jour annuellement | 186 codes à 3 et à 4 chiffres de la CNP 2016 | Province | À confirmer | À confirmer |
Yukon | Pas de perspectives régulières | 2020 | N/A | ||
Territoires du Nord-Ouest | Pas de perspectives régulières; toutefois, en 2016, le Conference Board du Canada a effectué une évaluation pour le compte des Territoires du Nord-Ouest | 2020 | N/A | ||
Nunavut | Pas de perspectives régulières | N/A | N/A |
(*) - Notez que les perspectives des trois dernières années montrent les tendances de l'emploi pour toutes les professions par région. Toutefois, la dernière mise à jour a été modifiée en réponse à COVID-19 afin d'identifier les professions les plus et les moins touchées dans chaque région. Ainsi, chaque perspective régionale est hébergée sur une page d'accueil distincte et peut être consultée ici.
Comprendre la raison d’être des perspectives professionnelles
Les perspectives professionnelles sont conçues pour appuyer les décisions politiques dans les domaines de l’immigration, de l’éducation et de la formation, ainsi que pour aider à informer les gens sur les perspectives d’emploi dans différentes professions. Il est important de noter que les perspectives ne sont pas des modèles de prévision destinés à prédire les futurs niveaux d’emploi et de chômage. Elles visent plutôt à répondre à la question suivante : toutes choses étant égales par ailleurs, quelles professions sont susceptibles de demander des interventions politiques afin de prévenir un déséquilibre possible entre l’offre et la demande futures de main-d’œuvre?
Approche générale
Malgré leurs différences, la plupart des perspectives professionnelles canadiennes se basent sur une approche par étapes similaire. Le tableau 2 résume les méthodologies détaillées des perspectives professionnelles produites par les gouvernements fédéral et provinciaux. Cette section présente un aperçu des éléments communs que l’on retrouve généralement dans les perspectives.
L’EERH représente une bonne source de données sur les postes vacants et leur répartition par industrie et par province. Les spécialistes conviennent que l’EERH est la source privilégiée pour suivre l’évolution des postes vacants en raison de sa longévité (depuis 2011), de son actualité (des données mensuelles sont publiées deux mois seulement après la période de référence) et de sa stabilité, grâce à la rotation lente de l’échantillon (1/12 chaque mois). Comme mentionné ci-dessus, toutefois, la composante SPV de l’enquête prendra fin après la dernière publication de données, en novembre 2019.
Comme tous les sondages, l’EERH comporte certaines limites. La petite taille de l’échantillon de l’EERH restreint le caractère local des estimations du nombre de postes à pourvoir. Les répondants de la population cible (habituellement les responsables de la paie) ne sont pas toujours les mieux placés pour répondre aux questions sur les postes vacants. La composante ERE de l’EERH a originalement été conçue pour recueillir de l’information sur les heures travaillées et est menée au niveau des établissements (c’est-à-dire que ce ne sont pas toutes les succursales d’une organisation qui font partie de la population visée par l’enquête). Par conséquent, il est possible que certains répondants ne soient pas bien informés sur les offres en cours. Finalement, l’EERH n’a pas été conçue pour recueillir de l’information sur les professions et, en conséquence, ne comporte pas de ventilation des résultats selon la Classification nationale des professions (CNP).
Projection de la demande de main-d’œuvre
La projection de la demande totale de main-d’œuvre est au cœur de toutes les perspectives professionnelles. En d’autres mots, il s’agit du nombre de possibilités d’emplois prévues pour chaque profession, pour une période donnée (p. ex. les cinq prochaines années). La demande totale de main-d’œuvre repose sur deux composantes : la demande d’expansion et la demande de remplacement.
La demande d’expansion désigne le niveau de demande de main-d’œuvre (c.-à-d. les postes vacants) attribuable à la croissance économique. Avec l’essor économique, on aura besoin de plus de travailleurs, ce qui entraînera une augmentation nette du nombre de postes vacants.
Dans tous les modèles de perspectives professionnelles, le taux de croissance économique futur est considéré comme donné, soit exogène, et est généralement conforme aux prévisions officielles (p. ex. celles du ministère des Finances) du produit intérieur brut (PIB). La demande de main-d’œuvre d’expansion est ainsi modélisée selon la relation (p. ex. l’élasticité) entre la demande pour une profession et la croissance économique.
La demande de remplacement, elle, fait référence au niveau de demande de main-d’œuvre (c.-à-d. les postes vacants) attribuable au départ de travailleurs de la population active. Avec le vieillissement, le décès et l’émigration des travailleurs, on aura besoin de plus de travailleurs, ce qui entraînera une augmentation du nombre total de postes vacants. Le taux de futurs départs des travailleurs de la population active est considéré comme donné, soit exogène, et est généralement conforme aux taux de départs antérieurs. La demande de remplacement est ainsi fondée sur l’exode naturel prévu des travailleurs d’une profession.
La demande de main-d’œuvre d’expansion et celle de remplacement sont toutes deux exprimées au niveau de la profession. La somme de ces deux types de demande, pour chaque profession, correspond à la demande totale de main-d’œuvre. Cette estimation est le résultat final du côté de la demande pour les modèles qui sous-tendent les perspectives professionnelles.
Projection de l’offre de main-d’œuvre
Une grande partie mais non la totalité des modèles de perspectives professionnelles comprend des projections de l’offre de main-d’œuvre. L’offre de main-d’œuvre désigne le nombre de travailleurs qualifiés qui devraient être en mesure d’exercer chaque profession.
L’offre de main-d’œuvre repose généralement sur trois composantes : 1) les personnes ayant terminé un programme d’éducation ou de formation (sortants du système scolaire)3, 2) les nouveaux arrivants et les migrants interprovinciaux et 3) les autres entrants sur le marché du travail. Le niveau de chaque type d’offre est projeté de manière indépendante.
L’offre de main-d’œuvre provenant du système d’éducation comprend les personnes qui sont sorties du système d’éducation ou de formation et entrent sur le marché du travail. L’offre de main-d’œuvre provenant de l’immigration est basée sur des prévisions du nombre de personnes en âge de travailler qui sont censées s’installer au Canada et participer au marché du travail chaque année. Au niveau provincial et territorial, les migrants nets en provenance d’autres provinces ou territoires sont également une source de main-d’œuvre. Enfin, l’offre de main-d’œuvre des autres entrants correspond aux gens qui arrivent sur le marché du travail pour la première fois (p. ex. les personnes de 15 ans) ou retournent sur le marché du travail après une période d’inactivité (p. ex. un congé de maternité).
L’offre de main-d’œuvre est répartie entre les professions à l’aide de plusieurs techniques. Dans certains cas, l’offre de main-d’œuvre supplémentaire est répartie de manière proportionnelle à la
demande, mais dans d’autres cas, elle est basée sur la structure professionnelle observée par le passé dans chacune des trois populations.
Au niveau global (pour l’ensemble des professions), le taux de chômage projeté par le modèle macroéconomique pour la fin de la période de projection doit correspondre aux composantes agrégées. Autrement dit, la main-d’œuvre au début de la période, plus les nouveaux entrants (sortants du système scolaire, immigrants), moins les départs (retraite, émigration, décès), doit correspondre à la main-d’œuvre projetée déterminée par le scénario macroéconomique.
3 En Colombie-Britannique, les individus en fin de scolarité sont appelés « Young People Starting Work » (les jeunes qui commencent à travailler) et sont divisés en deux sous-groupes : les jeunes qui entrent sur le marché du travail avec un diplôme d’études postsecondaires et ceux qui n’en ont pas.
Mise en évidence des déséquilibres
Différentes approches sont utilisées pour cerner les professions où des déséquilibres pourraient se produire sur le marché du travail. Dans certains cas, l’accent est mis sur l’écart total d’offre de main-d’œuvre, et l’on suppose que le marché du travail s’adaptera efficacement pour répartir l’offre en proportion de la croissance de la demande à long terme. Dans d’autres cas, on observe diverses variables propres à la profession, comme les futurs niveaux estimés d’offre et de demande de main-d’œuvre, ainsi que les indicateurs actuels du marché du travail, comme le chômage et les postes vacants.
Principaux postulats
Approche fondée sur les besoins
L’approche généralement utilisée se concentre sur la demande de travailleurs. En fait, certains modèles omettent complètement l’offre de main-d’œuvre.
Lorsqu’on considère l’offre de main-d’œuvre, toutefois, la projection est faite indépendamment de la demande de main-d’œuvre (c.-à-d. sans effet de rétroaction). Une fois estimée, l’offre de main-d’œuvre est utilisée pour observer les déséquilibres potentiels par profession entre l’offre et la demande, en soustrayant le nombre de chercheurs d’emploi (offre) du nombre de postes vacants (demande).
Taux de chômage « normal »
L’offre totale de main-d’œuvre (c.-à-d. pour l’ensemble des professions) est égale à la demande de main-d’œuvre plus un taux de chômage « normal » (le Québec fait exception et n’utilise pas ce postulat). Le taux de chômage « normal » est défini et estimé différemment dans chaque modèle, mais est généralement proche du taux de chômage moyen de la région. Diverses approches sont utilisées pour faire en sorte que l’offre totale soit égale à la demande plus le taux de chômage. Par exemple, selon le modèle Stokes, l’offre de main-d’œuvre est répartie entre les professions selon les taux de chômage historiques par profession. Dans d’autres cas, comme la Colombie-Britannique, une composante distincte de l’offre de main-d’œuvre totale (p. ex. : « autre offre supplémentaire ») est établie pour faire en sorte que l’offre globale soit égale à la demande de main-d’œuvre et au chômage prévus.
Rajustement des salaires
Au niveau macroéconomique, les salaires réagissent aux changements de l’offre et de la demande. Avec le resserrement de l’offre, les salaires augmenteront dans l’ensemble pour attirer de nouvelles personnes sur le marché du travail. On suppose que les salaires par profession restent constants sur la période de projection, de sorte que l’attrait salarial relatif des professions demeure fixe. Autrement dit, les salaires par profession ne s’ajusteront pas lorsque le ratio de l’offre et de la demande de main-d’œuvre variera.
Substitution
L’approche suppose qu’il n’y a pas de substitution entre les différents types de main-d’œuvre, ce qui signifie que l’offre potentielle de travailleurs dans d’autres professions, même celles qui requièrent des ensembles de compétences semblables, n’est pas prise en compte pour déterminer les déséquilibres au sein d’une profession donnée.
Différentes approches
Le tableau 2 présente un aperçu des principales différences entre les approches visant à produire des perspectives professionnelles.
Tableau 2 : Aperçu des principales approches et de leurs différences
Demande de main-d’œuvre | Offre de main-d’œuvre | Mise en évidence des déséquilibres | |||||
Expansion | Remplacement | Nouveaux arrivants et immigrants internes | Individus en fin de scolarité | Autres entrants | Mobilité professionnelle | ||
EDSC-SPPC | Basée sur une prévision sur mesure du PIB par le Conference Board du Canada. | Prise en compte des départs à la retraite (DAL4), de la mortalité en cours d’emploi et de l’émigration (ces deux dernières sont estimées à partir des prévisions démographiques de StatCan5). | Estimés en proportion de la population canadienne (EPA6).
Ventilation selon les professions sur la base de la structure antérieure de celles-ci (recensement). |
Estimés en proportion de la population canadienne.
Ventilation selon les professions sur la base de la structure antérieure de celles-ci (EPA). |
Estimés selon les rentrants nets et les étudiants qui travaillent.
Ventilation selon les professions sur la base de la structure antérieure de celles-ci (EPA). |
Estimée comme la probabilité de passer d’une profession à l’autre (selon les données de l’EDTR7 et de l’ELIA8).
Utilisée pour équilibrer l’offre et la demande de main-d’œuvre. |
Évaluation spécialisée des conditions récentes et futures du marché du travail. |
EDSC-3 ans | S. O. | S. O. | S. O. | S. O. | S. O. | S. O. | Indicateur composite des conditions récentes et futures du marché du travail. |
Colombie-Britannique | Basée sur les prévisions du ministère de Finances de la Colombie-Britannique en matière de PIB et d’emploi, les prévisions démographiques sur 10 ans de BC Stats et les prévisions internes de l’emploi par secteur établies par le cadre de modélisation de Stokes BC. | Prise en compte des départs à la retraite et de la mortalité en cours d’emploi (selon les prévisions démographiques de StatCan et de BC Stats ainsi que le modèle Stokes). | Migration nette internationale et interprovinciale totale selon les prévisions démographiques de BC Stats et les taux d’activité projetés.
Immigration internationale nette ventilée selon les professions sur la base de la structure des professions passées pour les nouveaux arrivants dans le recensement (attribution alternative selon la croissance de la demande également prévue). Migration interprovinciale nette ventilée proportionnellement selon la croissance de la demande par profession. |
Projection des nouveaux entrants sur le marché du travail âgés de 29 ans et moins, selon les prévisions démographiques de BC Stats et des taux d’activité projetés.
À l’exception des professions en gestion, le nombre total de jeunes qui commencent à travailler est ventilé selon les professions sur la base de la croissance de la demande. Les diplômés postsecondaires représentent un sous-ensemble des jeunes qui commencent à travailler. Estimés selon le modèle d’offre postsecondaire de la C.-B., qui ventile les diplômés selon les professions sur la base d’enquêtes sur les résultats de l’éducation postsecondaire. Ventilation selon les professions sur la base la demande de main-d’œuvre (modèle Stokes).
|
Les autres entrants (retours sur le marché du travail, personnes retardant leur départ à la retraite ou entrant sur le marché du travail pour la première fois) sont inclus dans la « mobilité nette autre », qui sert essentiellement à équilibrer l’offre et la demande de main-d’œuvre. | Au niveau de professions, la mobilité professionnelle est incluse dans la « mobilité nette autre ».
Un sous-ensemble est prévu pour la mobilité professionnelle induite par l’éducation postsecondaire pour les diplômés de 30 ans et plus du modèle d’offre postsecondaire de la C.-B., qui ventile ceux-ci selon les professions sur la base d’enquêtes sur les résultats de l’éducation postsecondaire. Au niveau de professions, voir les autres entrants. |
Au niveau global (toutes professions confondues) la « mobilité nette autre » est appelée « besoin de main-d’œuvre supplémentaire ». Il s’agit de la demande à satisfaire soit par une participation accrue à la population active, soit par une automatisation plus rapide. C’est l’indicateur principal du déséquilibre du marché du travail.
Au niveau de professions, un indicateur composite des conditions récentes et futures du marché du travail (le score de potentiel) des conditions récentes et futures du marché du travail est utilisé pour déterminer les « professions à fort potentiel ». |
Alberta | Basée sur une prévision du PIB par le modèle macroéconomique du Alberta Treasury Board and Finance. | Prise en compte des départs à la retraite, de la mortalité en cours d’emploi (recensement) et de l’émigration. | Selon les prévisions démographiques de StatCan et du Alberta Treasury Board and Finance. | Selon les données sur l’enseignement supérieur de l’Alberta et un modèle interne. | Selon les données de Statistique Canada et un modèle interne.
Les sources d’autres entrées et sorties de la population active comprennent la mobilité professionnelle (mouvements de la main-d’œuvre entre les professions) et les retours sur le marché du travail, déduction faite des autres sorties non prises en compte dans les départs à la retraite, les décès et l’émigration. |
Selon le modèle interne. | Différence cumulative entre l’offre et la demande de main-d’œuvre nettes. |
Saskatchewan | Voir Stokes. | ||||||
Manitoba | Voir Stokes (à partir de 2020, l’approche du Manitoba dans la production des perspectives professionnelles pourrait changer). | ||||||
Ontario | Voir EDSC-SPPC. | Voir EDSC-SPPC. | Voir EDSC-SPPC. | Voir EDSC-SPPC. | Voir EDSC-SPPC. | Voir EDSC-SPPC. | Indicateurs composites basés sur les données actuelles et les résultats des perspectives d’EDSC-SCCP et d’EDSC-3 ans. |
Québec | Basée sur une prévision sur mesure du PIB par le Conference Board du Canada. | Prise en compte du taux global de remplacement estimé. | Prise en compte des nouveaux résidents permanents seulement.
Basés sur les données administratives du ministère de l’Immigration. Ventilation selon les professions sur la base de la structure antérieure de celles-ci (données ministérielles administratives et du recensement). |
Selon les prévisions du ministère de l’Éducation.
Ventilation selon les professions sur la base de la structure antérieure de celles-ci (recensement). |
S. O. | S. O. | Évaluation spécialisée des conditions récentes et futures du marché du travail. |
Nouveau-Brunswick | Voir Stokes. | ||||||
Nouvelle-Écosse | |||||||
Île-du-Prince-Édouard | |||||||
Terre-Neuve-et-Labrador | Basée sur des prévisions du PIB (modèle économétrique et modèle des entrées-sorties de Terre-Neuve-et-Labrador). | Utilisation les taux de retraite du SPPC pour projeter les départs à la retraite.
Utilisation des taux de mortalité par âge du SPPC pour projeter la mortalité. |
Basés sur les projections démographiques de T.-N.-L.
Ventilation selon les professions sur la base de la demande de main-d’œuvre. |
Considération de tous les jeunes entrants (15 à 34 ans) comme du changement démographique annuel de T.-N.-L.
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S. O. | S. O. | Indicateur composite des conditions récentes et futures du marché du travail. |
Yukon | |||||||
Territoires du Nord-Ouest | |||||||
Nunavut | |||||||
Stokes | Basée sur une prévision interne du PIB (modèle macroéconomique national, provincial et territorial). | Prise en compte des départs à la retraite (selon les données d’EDSC) et de la mortalité en cours d’emploi (prévisions démographiques de StatCan). | Niveau optimal d’immigration utilisé pour équilibrer l’offre et la demande de main-d’œuvre. | Considération de tous les jeunes entrants (15 à 30 ans) comme du changement démographique annuel.
Ventilation selon les professions sur la base de la demande de main-d’œuvre. |
S. O. | L’offre de main-d’œuvre par profession est ajustée en raison de changements dans les taux de participation. | Dépend de l’utilisateur. |
Accès aux données
Différentes ressources sont offertes au public pour faciliter l’accès aux diverses perspectives professionnelles ainsi que leur compréhension. Le tableau 3 contient, pour chaque perspective professionnelle, des liens directs vers les publications et outils en ligne principaux (le cas échéant), la méthodologie (lien vers la documentation du CIMT) et les données brutes (c.-à-d. les résultats dans un format lisible par machine, comme le csv).
Tableau 3 : Ressources pour les données des perspectives professionnelles
Publications et outils en ligne | Méthodologie | Données brutes | |
EDSC-SPPC | Site web du SPPC | Gouvernement ouvert | |
EDSC-3 ans | Analyse de tendances du Guichet-Emploi | S. O. | |
Colombie-Britannique | Data Catalogue de la Colombie-Britannique | ||
Alberta | S. O. | ||
Saskatchewan | S. O. | ||
Manitoba | S. O. | ||
Ontario | Profils de postes Ontario | Publication des données des projections du SPPC pour l’Ontario en cours de révision | |
Québec | Données Québec | ||
Nouveau-Brunswick | Perspectives du marché du travail au Nouveau-Brunswick | S. O. | |
Nouvelle-Écosse | |||
Île-du-Prince-Édouard | |||
Terre-Neuve-et-Labrador | Projections | Site web du ministère des Finances | |
Yukon | |||
Territoires du Nord-Ouest | |||
Nunavut |
Applications
Les perspectives professionnelles sont utilisées par les particuliers, l’industrie, les organisations éducatives et les gouvernements pour prendre des décisions éclairées quant au marché du travail, par exemple pour le développement et le financement des politiques et des programmes.
Particuliers canadiens
- Les perspectives professionnelles sont généralement publiées sous forme de rapports. Dans certains cas, elles sont présentées sous forme de tableau de bord en ligne pour aider les utilisateurs à parcourir les résultats plus facilement.
- Les résultats sont généralement présentés avec de l’information sur le marché du travail complémentaire, comme la description des professions, les salaires actuels ou la formation connexe. Ces produits visent à aider les Canadiens dans leurs prises de décisions relatives à la scolarité, la formation et la carrière.
Emploi
- Les perspectives professionnelles servent à déterminer les priorités gouvernementales et à orienter les stratégies en matière d’emploi, de compétences et de formation aux niveaux fédéral et provincial.
- Au niveau provincial, les résultats sont parfois utilisés pour mettre en évidence les déséquilibres potentiels, prioriser certaines professions et financer des programmes de formation ou de soutien à l’emploi (p. ex. : formation pour les populations vulnérables, recyclage après un accident de travail).
- Les résultats sont aussi partagés et annoncés auprès des fournisseurs de services d’emploi provinciaux, qui s’en servent pour offrir des conseils. Dans certains cas, de la formation particulière est offerte aux professionnels en développement de carrière afin qu’ils puissent mieux intégrer les perspectives professionnelles dans leur pratique.
- Les employeurs utilisent les perspectives professionnelles pour concevoir des plans stratégiques de main-d’œuvre.
Immigration
- Les résultats des perspectives professionnelles sont utilisés par les employeurs pour alimenter les études d’impact sur le marché du travail, lorsqu’ils présentent une demande d’embauche d’un travailleur étranger dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Pour les secteurs (par exemple, l'agriculture) dans lesquels les travailleurs étrangers temporaires représentent une part importante de la main-d'œuvre, les projections de la demande de main-d'œuvre basées sur les données de l'EPA peuvent devoir être ajustées. Étant donné que les répondants à l'enquête sont tenus de résider dans des ménages privés, les travailleurs étrangers temporaires, qui résident souvent dans des logements collectifs (par exemple, hôtels et motels), peuvent ne pas être inclus dans l'enquête.
- Au niveau provincial, ils sont utilisés pour orienter les programmes de candidats provinciaux (c.-à-d. le niveau et les caractéristiques des candidats).
- Ils sont également utilisés dans la planification fédérale-provinciale des niveaux d’immigration.
Éducation
- Au niveau provincial, les résultats des perspectives professionnelles servent à évaluer, approuver et financer des programmes d’éducation et de formation (principalement pour l’éducation collégiale ou technique).
- Ils peuvent également être utilisés pour orienter l’octroi de bourses d’études pour les professions prioritaires.
- Ils sont utilisés par les établissements de formation (collégiaux et universitaires) pour évaluer les programmes existants et planifier les nouveaux.
- Dans certains cas, ils sont utilisés par les écoles secondaires pour faire connaître les compétences prioritaires et offrir des conseils d’orientation professionnelle.
Développement économique
- Au niveau fédéral, les perspectives professionnelles sont utilisées pour répondre aux demandes ponctuelles des entreprises (p. ex. : pour orienter les décisions relatives aux investissements et à la localisation) et d’autres intervenants fédéraux (p. ex. : ministre des Affaires étrangères).
- Aux niveaux provincial et municipal, elles sont utilisées pour orienter les initiatives publiques visant à attirer de nouveaux investissements commerciaux.
- Les résultats sont également utilisés par les services aux entreprises provinciaux pour orienter les programmes et stratégies de ressources humaines.
Notes de bas de page
1 SPPC est l'acronyme de Système de projection des professions au Canada
2 EDSC est l'acronyme de Emploi et Développement social Canada
4 DAL est l’acronyme qui désigne la Banque de données administratives longitudinales.
5 StatCan est l’abréviation de Statistique Canada.
6 EPA est le sigle qui désigne l’Enquête sur la population active.
7 EDTR est le sigle qui désigne l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu.
8 ELIA est l’acronyme qui désigne l’Étude longitudinale et internationale des adultes.